fbpx
Vous lisez en ce moment
Des sirops oui, mais 100% naturels !

Des sirops oui, mais 100% naturels !

Voici la devise de Chantal et Sébastien, artisans siropiers de la région de St-Prex.

Autodidactes, c’est depuis la cuisine de leur appartement que le couple s’est lancé il y a quatre ans dans l’élaboration de recettes 100% naturelles avant d’installer leur atelier attenant à leur appartement.

Curieux d’en apprendre plus et de vous faire découvrir des boissons fraiches pour l’arrivée de l’été, c’est autour d’une dégustation que Chantal et Sébastien nous font part de leur passion.

Socialize Magazine | Comment est-ce que tout a commencé ?
Chantal et Sébastien | On a toujours été très curieux et proche du monde culinaire. On apprécie les produits de qualité, la convivialité autour d’une table, réaliser des nouvelles recettes… Tout ça joue un rôle extrêmement important pour nous qui avons toujours élaboré des nouveaux produits, parfois même complexes ! L’intérêt pour le sirop, tout particulièrement, nous est venu lorsqu’on a réalisé que dans le sodastream et bien, il n’y avait pas de fruit mais surtout des arômes et des produits chimiques… Du coup, on s’est dit qu’on allait essayer de créer notre propre version naturelle. Au début il s’agissait juste de créer des sirops pour nous et parfois d’en faire goûter ou d’en offrir comme cadeau à nos copains.

 

Et du coup, vous avez créé les sirops Séb-Eau ?
Pas tout de suite. Il s’agissait bien d’un des éléments déclencheurs mais c’est notamment lors de la fermeture de notre entreprise familiale, il y a 4 ans, qu’on a pu plus se focaliser sur notre projet. On a tenu une imprimerie pendant 15 ans que l’on a dû fermer pour différentes raisons économiques. C’est là qu’on s’est dit vouloir faire autre chose !

 

Donc venant d’un domaine très différent, est-ce que les débuts étaient compliqués ? En termes d’essai, de temps…
Ça nous a effectivement pris du temps pour trouver le bon équilibre car il y a des ingrédients qui ne se marient mais pas du tout ! Par exemple l’ananas et la pomme. On se souvient encore quand Chantal en avait fait une tarte et qu’une telle amertume en est ressortie… c’était juste immangeable. C’est la première chose qu’un restaurateur nous a dit, assembler ces deux acides les font tourner. On a beaucoup appris sur le tas, à chercher des assemblages nous-mêmes, mais notre entourage nous a également été d’une grande aide, notamment un ami œnologue lors de nos premiers sirops.

 

Et où sont-ils réalisés aujourd’hui ?
Tous nos mélanges se font ici, chez nous. Les recettes se réalisent dans notre cuisine et la production se situe dans notre atelier quelques étages plus bas. On veut rester autonome et le plus artisanal possible, c’est également la raison pour laquelle on va favoriser des collaborations avec des fournisseurs de la région. Délocaliser signifierait suivre et vérifier les processus, ce qui n’est vraiment pas notre but. On veut vraiment éviter de devenir commercial en ouvrant un magasin, surtout quand on voit l’impact du Covid. Prendre des locaux ainsi qu’un nouvel atelier de production nous pousserait à produire 3000 à 4000 bouteilles par mois alors qu’aujourd’hui on a en moyenne 1000 à 1200 bouteilles de roulement, ce qui nous suffit car notre but n’est pas de faire ça à 100%. Après on ne sait jamais si une opportunité se présente !

 

Pouvez-vous nous en dire plus à propos de vos fournisseurs ?
Ce qui nous intéresse nous, c’est la texture, les arômes et les parfums des fruits et non pas leur aspect visuel. Du coup initialement on travaillait avec des fournisseurs dits « bio » pour certains mélanges. On a changé depuis car ils travaillent le fruit en surface, ce qui est problématique pour nous qui exploitons le zeste pour en retirer les couleurs et les arômes. Aujourd’hui on travaille majoritairement avec des producteurs de la région ce qui fait qu’on est tributaire des récoltes. Pour vous donner une idée, nos kiwis sont récoltés entre novembre et janvier à Allaman, les fraises elles sont cueillies à partir de fin mai jusqu’à août en Valais et à Goumoëns… On doit juste travailler avec d’autres fournisseurs pour les agrumes tels que l’orange dont la période des récoltes dépend. En ce qui concerne les emballages, on essaie d’être le plus écolos possibles en produisant nous-même nos étiquettes et en utilisant des bouteilles en verre recyclé qui viennent de la verrerie de St-Prex, soit à 500m d’ici !

 

Une fois la bouteille ouverte, quelle est la durée de conservation du sirop ?
Nos produits n’ont pas de conservateur à l’exception de certains qui contiennent de l’acide citrique, du citron donc, afin de rester naturel. Vous pouvez donc garder votre sirop entre 3 à 4 mois au frigo ou plus si vous le souhaitez, c’est un peu comme la confiture.

 

Qu’est-ce que vous préférez dans la réalisation de sirop ?
Ce qu’on préfère c’est travailler et goûter les fruits dans notre local. Ça parfume tout l’immeuble ! Ensuite, vu qu’on produit du naturel il nous est impossible de garder une constance au niveau des couleurs. C’est pourquoi notre deuxième bon moment est lorsque la couleur est réussie, même parfois surprenante, lors de la mise en bouteille. Par exemple, lorsque l’on a versé le Passion Eau Rhum dans son contenant et que la couleur était rose. On s’attendait plutôt à obtenir un liquide orange du coup c’était sûrement dû au mélange avec l’alcool.

 

Voir aussi

Ça tombe bien que vous mentionniez ce produit ! Votre offre ne propose pas seulement des sirops mais également des cocktails ainsi que des liqueurs. Est-ce que ceux-ci se sont récemment ajoutés à votre offre ?
L’alcool et les sirops sont venus quasiment en même temps, voir même plus tôt ! Au début on avait fait du limoncello et de l’arancello pour des ami-es et on ne savait pas quoi faire du jus. Du coup, on s’est dit qu’on pouvait en faire un sirop de citron et d’orange. En somme, on travaille les zestes et les écorces pour tirer les couleurs ainsi que les arômes par différents procédés, mais une fois le fruit traité en surface ça ne fait pas sens de jeter le reste. Du coup on le centrifuge. Rien ne se perd. Depuis l’automne passé on a lancé d’autres produits comme les gins, les rhums et la vodka au cannabis. Le plus récent est le Spritz qui est assez complexe et goûteux.

 

Est-ce que vous avez prévu de créer des nouveaux produits ?
Pour le moment on compte 17 sirops qui plaisent et tiennent la route, donc pour cette année on ne changera rien, à part peut-être affiner les produits existants. En attendant, l’avantage avec nos produits c’est qu’ils peuvent être déclinés pour d’autres mélanges comme pour des cocktails, des sauces à salades ou même des glaçages. Le citron gingembre au fond d’un verre de bière blonde par exemple, c’est super à déguster l’été.

 

Ou pouvons-nous commander vos produits ?
Les commandes se font par email ou téléphone. Après ce que l’on recommande toujours, c’est de venir nous rencontrer aux différents marchés de la région, notamment à celui de St-Prex qui a lieu les derniers dimanches du mois avec d’autres artisans de la région. C’est un lieu très convivial où on a la possibilité de présenter nos sirops et de les faire déguster à une clientèle qui commence à revenir régulièrement, c’est bien ce contact humain que l’on apprécie.

 

Le couple travaille actuellement sur des nouveaux projets et partenariats à venir, alors restez connectés en les suivant sur leur page instagram.

 

Informations pratiques

Chemin de la Colline 2,
1162 Saint-Prex
du lundi au vendredi de 8 :30 à 12 :00 et 13 :30 à 17 :00
https://www.sebeau-sirops.ch

Aucun commentaire (0)

Laisser un commentaire