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Un rêve devenu une évidence

Un rêve devenu une évidence

Anna Seck lance en octobre 2018, Niir, une marque naturelle, vegan, cruelty free, made in Switzerland pour les cheveux crépus, frisés et secs.

Une nécessité de simplifier le quotidien d’un grand nombre de personne pour ainsi prôner l’acceptation de soi.

 

Socialize Magazine | Anna, peux-tu nous présenter brièvement Niir ?
Anna Seck | Niir est une marque naturelle créée en Suisse et spécialisée dans le cheveu texturé, non lisse, tel que les cheveux crépus et frisés.

Comment est née l’idée de créer Niir ? Sur quelles constatations ?
J’étais en entretien d’école de commerce et on m’a demandé ou je me voyais dans 10 ans. J’ai répondu tout naturellement à la tête d’une entreprise de cosmétique naturelle, sans forcément me lancer concrètement dans cette démarche par la suite. C’était plutôt la réponse d’une passionnée qui passait son temps à donner des conseils beauté à son entourage. Cette idée a toujours été dans ma tête et quelques années après, j’ai eu ma fille et ça m’a replongé dedans. Plus en tant que protectrice que passionnée, je voulais le meilleur pour elle et surtout le moins agressif. Je me suis donc documentée et fait des recherches sur les différents ingrédients utilisés dans les produits capillaires. C’est horrifié que j’ai décidé que ma fille n’utiliserait pas ce genre de produits. J’ai commencé à faire des mélanges d’ingrédients naturels (karité, coco, amande douce etc …), le résultat n’était pas tout le temps comme je l’espérais mais au moins j’étais sûre des composants.

Quelles sont les origines du nom de la marque ?
C’était assez difficile de trouver un nom car je voulais quelque chose qui parle à tout le monde, facile à prononcer et court. Niir est un mot en Wolof, un dialecte sénégalais et signifie « nuage ». Etant d’origine espagnole et sénégalaise ça me tenait à cœur que le nom vienne de mes racines. De plus, il caractérise parfaitement l’afro, ce si beau nuage que l’on a sur nos têtes.

Quel a été ton parcours professionnel ?
J’ai fait une école de commerce en Management des entreprises ce qui m’a ensuite conduit à travailler dans le digital. J’ai entre temps entrepris différentes formations : en cosmétologie naturelle et en aromathérapie. Je travaille depuis 2 ans chez Biotonique en Suisse, en tant que gestionnaire de projet cosmétique. Ma patronne croit en Niir, me soutient et m’aide beaucoup. J’ai vraiment beaucoup de chance. Je fais ça en parallèle de Niir donc cela me fait beaucoup de travail mais ça me plait.

Quelles ont été tes motivations premières à créer ta propre entreprise ?
Ma fille a été ma première motivation. J’ai envie que sa génération soit moins exposée aux produits néfastes. Il faut stopper ces industriels à mettre de tout et n’importe quoi dans nos produits cosmétiques. Revenons aux bases. Tournons-nous vers la nature. Je suis une optimiste, nous allons y arriver ! Avec Niir, j’ai voulu faire ma petite rebellion pour dire stop à ces mauvais ingrédients en créant ma propre solution au problème.

De combien de personne se constitue ton équipe et quels sont leur rôle ?
Nous sommes une équipe de trois : Valentin en tant que graphiste /web designer, Mélanie au marketing digital, et moi. Ils m’ont vraiment aidé à restructurer mes idées parfois un peu folles. C’est aussi grâce à eux si Niir a cette apparence et cette belle énergie. Comme moi ils ont également un autre emploi. On se retrouve certains soirs de la semaine pour travailler sur Niir. Nous sommes en contact H24, 7/7. On est une team parfaite, encore une fois j’ai énormément de chance de les avoir à mes côtés.

Pour le moment, Nirr c’est un unique produit. D’autres vont-ils suivre ?
Oui. Un autre produit vient d’être validé en recherche et développement. Cela m’a pris énormément de temps pour sortir ce premier produit, deux ans exactement car j’ai dû faire tout un travail de recherche afin d’approfondir mes connaissances en cosmétologie. Il y avait tellement de choses à apprendre, à découvrir et à respecter surtout, cela m’a demandé un grand temps d’adaptation.

Quelles ont été les difficultés rencontrées durant le processus de création du produit de sa conceptualisation à sa conception ?
Il y en a eu pas mal mais la plus grande difficulté a été celle de la conception scientifique. C’était compliqué de trouver la texture adéquate, le bon résultat tout en respectant un cahier des charges naturel. Ma fille, mon conjoint et moi étions les principaux cobayes lors des tests de conception ; seulement nous avons des textures de cheveux différentes donc difficile de trouver la consistance qui conviendrait à tous sachant que je sortais un seul produit pour toutes textures confondues (frisées et crépues).

Comment gères-tu la commercialisation du produit ?
La commercialisation du produit se fait uniquement via l’e-shop. Nous avons déjà eu des demandes de mise en vente par des salons et autres boutiques mais je me laisse encore un peu de temps.

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Quels sont les objectifs à long terme pour Niir ?
Je souhaiterai élargir la gamme BRUT pour cheveux frisés et crépus tout en proposant le moins de produit possible. C’est une notion importante car pour l’entretien de nos cheveux, on nous vend tellement de produits que cela devient un peu trop n’importe quoi. On nous pousse à acheter des produits qui ne sont pas essentiels à notre routine capillaire.
Je préfère proposer peu de produits mais d’une qualité indiscutable plutôt que beaucoup de produits de qualité médiocre.
Créer une gamme pour cheveux bouclés est aussi dans mes projets. On me demande souvent si la crème coiffante peut être utilisée sur cheveux bouclés mais, à moins d’avoir les cheveux très secs, la crème coiffante a été développé pour les cheveux frisés.
A terme je souhaiterais commercialiser les produits à l’internationale. Les Etats-Unis sont mon premier souhait.

L’acceptation de soi ressort dans la communication de Niir. Pourquoi est-ce si important ?
Trop souvent nos cheveux ont été critiqués. Soit ils n’étaient pas beaux, trop touffus ou trop volumineux. Plus jeune, je n’aimais pas mes cheveux, je les attachais tout le temps. Quand je vois ma fille de 6 ans qui veut absolument sortir avec son afro ça me fait tellement plaisir. Je pense qu’il est important de ne pas vouloir entrer dans un moule de beauté, il faut s’accepter tel que l’on est. Porter mon afro est une des meilleures façons de le faire. Se soucier de leur santé encore plus.

Le Made in Switzerland semble être important à tes yeux, pour quelle raison ?
Parisienne d’origine, je me suis tournée vers la France pour trouver un laboratoire mais j’ai eu beaucoup de mal à faire confiance. Je me suis donc tournée vers la Suisse qui est le pays où je vis et j’ai trouvé un laboratoire digne de confiance. Ils me connaissent par cœur et me comprennent. Je suis très pointilleuse et intraitable sur certains points. Ils prennent soin de tout bien m’expliquer et me demandent mon avis avant chaque validation. Je leur fais confiance à 1000%.

Quels conseils pourrais-tu donner à toutes les personnes qui souhaitent se lancer dans le secteur des cosmétiques ?
Je dirais qu’il faut avant tout beaucoup de patience et de persévérance. Surtout de la persévérance. Le secteur des cosmétiques est un milieu particulier qui fait face à beaucoup de réglementation, il faut savoir demander de l’aide et s’entourer des bonnes personnes.

Quel est la suite de l’aventure Niir ?
Un bel avenir, changer certains codes, se faire entendre, s’améliorer, oser et contacter Beyoncé 🙂

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