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J-7 avant Caribana et le début de la saison des festivals

J-7 avant Caribana et le début de la saison des festivals

Kungs, Rag’n Bone Man, Fakear, Sum 41, Madeon, Wyclef Jean, etc. Ils seront tous au Caribana Festival du 7 au 11 juin prochain à Crans-près-Céligny.

Socialize Magazine vous fera vivre de l’intérieur ce premier grand festival de l’été, avec les coulisses, des rencontres et des comptes rendus. Pour se mettre dans l’ambiance, nous avons rencontré Antoine Milesi, le responsable communication du Caribana Festival.

 

Socialize Magazine | Commençons, dans le vif du sujet, en parlant musique ! Quel est le point d’orgue de Caribana cette année ? On veut aussi connaître les temps forts et votre coup de cœur ?
Antoine Milesi, responsable de la communication du Caribana Festival | En termes de soirée, c’est clairement le mercredi, avec Sum 41, Evanescence et Rag’n’Bone. C’est notre première soirée sold out, une grosse soirée rock. Mon coup de cœur, c’est le dimanche avec Biglfo & Oli. Leur musique est hyper bien et le discours est très sain dans le rap français. Ils sont loin des textes pauvres et autotune qu’on peut retrouver chez d’autres artistes. Chaque soirée est très identifiable par son genre : les parents peuvent venir le jeudi voir Roger Hodgson et les enfants peuvent venir le vendredi avec la french touch des DJ français. Le Caribana doit pouvoir intéresser tous les publics.

 

On imagine qu’il y a des nouveautés cette année au niveau des shows, de l’organisation, des infos pratiques, etc. pour les festivaliers ?
En terme de show, nous restons sur les mêmes standards que nos éditions précédentes : nous avons nos deux scènes et le dancefloor. Au niveau des structures, nous avons désormais notre terrasse panoramique couverte avec une extension pour pouvoir la moduler en fonction de la fréquentation. Nous avons aussi plein de nouvelles animations comme Hypnoteam, une équipe qui va déambuler dans le festival et faire de l’hypnose de rue et proposer des animations. Pour la soirée électro, nous voulons interconnecter les lumières avec l’ensemble du festival afin d’avoir une sorte d’harmonie et d’ambiance électronique globale. Nous avons également un bar sur pilotis au bord du lac. Au final, on se situe davantage dans le peaufinage et dans le confort des spectateurs. A noter aussi que cette année, le Caribana propose la gratuité des transports publics jusqu’à Gland avec le soutien de la ville.

 

Comment prépare-t-on un festival comme Caribana quand on a en face le Paléo, le Montreux Jazz Festival ou les rendez-vous de France voisine ?
Nous avons un énorme avantage : nous ouvrons la saison des festivals. En ce sens, nous travaillons en amont avec les agents et les artistes, sans rentrer dans l’extravagance des cachets. Ainsi, on se positionne assez vite sur un artiste ou un groupe. On échange énormément sans être à l’abri de manquer une tête d’affiche qui choisit Paléo ou le Montreux Jazz Festival. En septembre, on démarre avec des souhaits d’artistes et ensuite, on se confronte à la réalité du terrain.

 

La programmation est un job important. Combien de personnes travaillent au booking des artistes ?
On travaille avec énormément de bénévoles, y compris à des postes clés. Au niveau du comité de direction on est sept, pas plus. Au total, environ 30 personnes bossent sur le festival d’une année à l’autre, avec trois personnes spécialement occupées à la programmation.

 

Très concrètement, avec qui et comment négocie-t-on pour faire venir un artiste ? Cela se fait avec la maison de disque, un agent, par mail, par téléphone, en direct, etc. ?
Les gros artistes ont en général des agents qui s’occupent d’eux, donc on travaille avec eux. Il faut dans tous les cas un excellent réseau pour avoir les meilleurs artistes ! Ce sont des dizaines de discussions un peu secrètes. On parle des dates, du positionnement de l’artiste dans la soirée et bien sûr des conditions. Tout cela s’affine au fil des mois et les négociations continuent tout au long de l’hiver sur des détails techniques. On parle alors du matériel, de l’hébergement, des loges, etc. En fonction des artistes et des agents ça peut être réglé en deux semaines … ou en plusieurs mois !

 

Quels sont vos arguments pour convaincre les plus grands artistes de venir à Crans-près-Céligny ?
Certes nous ne sommes pas Paléo ou le Montreux Jazz, mais c’est déjà notre 27e édition ! C’est quelque chose qui crédibilise beaucoup le festival. On essaye aussi de mettre en avant la taille humaine de Caribana, avec grosso modo 6000 personnes chaque soir. Les artistes aiment bien car il y a une vraie rencontre avec le public. Notre point fort ce sera surtout les petites attentions, comme des tours en bateau sur le lac pour les groupes, etc.

 

On imagine que vous avez le droit, chaque année, à des caprices de stars ? Peut-on avoir des exemples … sans donner nécessairement de noms ?
Oui, on en a ! Pas des caprices, mais des demandes farfelues. On a par exemple un artiste qui a voulu qu’on repeigne sa loge en noir ! On n’a pas eu le choix, même si on n’a jamais su pourquoi il avait demandé cela. C’est un peu le mythe que l’on se passe entre collaborateurs de Caribana, le cas extrême.

 

Au final, c’est plus facile de traiter avec un DJ ou une rock-star ?
On va dire que c’est en général plus simple de traiter avec un DJ parce que dans la majorité des cas il arrive tout seul ou presque. Cela allège énormément l’organisation. Mais en contrepartie, les shows demandent beaucoup de techniques au niveau de la scénographie, etc. Donc au final, difficile de dire qui est le plus contraignant pour nous.

 

Le Caribana s’impose en tout cas comme le festival le plus prometteur de Suisse romande. Vous voulez devenir un nouveau Paléo ?
On a une vraie volonté à développer le festival de manière innovante. Devenir un Paléo bis sera compliqué car ils ont pris énormément d’avance ! Mais on cherchera toujours à se développer et à se démarquer pour apporter une expérience différente du Paléo aux festivaliers.

 

On se projette maintenant dans dix ans. Caribana est devenu quoi ? Un énorme festival qui rivalise avec Glastonbury et Coachella ? Ou alors le même rendez-vous qu’aujourd’hui ?
C’est possible qu’à terme on déménage le festival. Attention, il n’y a rien d’arrêté ! Mais il ne faut pas s’empêcher de réfléchir pour continuer de grandir. Un festival c’est beaucoup de contraintes et tout est toujours compliqué, donc on ne peut pas trop se projeter. Pour dans dix ans, j’aimerais beaucoup qu’on développe à fond le développement durable avec un festival ultra complet : des concerts, des think tanks, des initiatives écologiques, des conférences, de l’art visuel, etc. Mais ce ne sont que mes envies !

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