Directeur de NOS SA depuis 1994, Alfonso Autiero se livre sur sa vie professionnelle mais également personnelle, ses passions, ses projets et sa vision du business. Rencontre.
Socialize Magazine | Alfonso, présente-toi en quelques mots…
Alfonso Autiero | Je suis Directeur de la société NOS SA depuis 1994, société fondée par mon associé actuel Guillaume Beuk, en 1989. Avant d’en être le Directeur, j’ai effectué divers jobs mais j’ai toujours voulu être mécanicien parce que j’adorais bricoler. Etant enfant, j’adorais monter et démonter des objets. D’ailleurs, à la base, j’ai une formation technique et cela influence grandement ma manière de travailler puisque je suis très méticuleux et minutieux. J’aime le travail bien fait.
Et dans le privé…
Je suis né en 1962 en Suisse mais mes parents sont d’origine italienne. J’ai grandi à Crissier et en tant que fils d’immigré, j’ai dû faire des efforts afin de m’intégrer. J’ai d’ailleurs gardé cette combativité par la suite dans ma vie professionnelle. Depuis l’enfance et de part ma personnalité intrépide, j’ai développé une passion pour la vitesse (vélo, moto, quad, auto) mais aussi pour la musique. J’ai fait d’ailleurs des courses automobiles ainsi que de nombreux cours de pilotage et j’ai gardé mon groupe de musique depuis mon adolescence (rires).
« …je me suis toujours battu pour atteindre mes objectifs… »
Cette combativité que tu as développée t’aide donc dans ton quotidien professionnel…
Effectivement, depuis que j’ai débuté ma vie professionnelle, je me suis toujours battu pour atteindre mes objectifs. J’ai débuté tout en bas de l’échelle lors d’un apprentissage chez Bobst et j’ai fait de mon mieux pour être parmi les meilleurs. Je suis passé par d’autres sociétés où j’ai relevé plusieurs défis avant d’arriver chez NOS en tant que vendeur. Puis, il y a eu une opportunité pour racheter des parts de la société. L’argent que j’avais économisé pour m’acheter la voiture de mes rêves a finalement servi pour racheter une partie des parts de la société et en devenir le Directeur. Et qui sait, peut-être que grâce à cet investissement, ce n’était pas une voiture, mais deux, que je pourrais m’offrir (rire).
Aujourd’hui, après plus de vingt ans à la tête de NOS SA, la société fait partie des leaders de l’aménagement de bureaux professionnels dans l’arc lémanique. J’imagine que le milieu a énormément évolué depuis tes débuts…
Notre métier a totalement changé avec l’avènement du web mais aussi avec l’arrivée de la génération Y à des postes de managers. Avant, on prenait le temps de se voir, discuter des besoins, faire des devis, visiter les showrooms, etc. Aujourd’hui, le client arrive d’abord vers nous avec quelques photos qu’il aura trouvées sur Internet et on doit faire en sorte de trouver ce qu’il souhaite. Ce n’est pas un mal en soi mais c’est une toute autre manière de travailler qui, j’imagine, est également le cas dans d’autres métiers.
Revenons à ton parcours et à ton profil. Tu es donc un chef d’entreprise, voir un homme d’affaires aguerri. Avec la mode des startups et de l’entrepreneuriat, as-tu envie de lancer tes propres projets?
Même si NOS n’est pas mon bébé puisque je ne l’ai pas créée depuis sa naissance, j’y suis tout de même très attaché et je veux continuer à développer cette société. Donc dans l’immédiat, je suis bien assez occupé avec le développement de NOS SA et mes passions pour réfléchir à me lancer en tant qu’entrepreneur dans un de mes projets. Mais je garde énormément d’estime et d’admiration pour les entrepreneurs.
« …coacher des personnes qui se sont lancées te redonne de l’énergie et te rappelle tes débuts…. »
On a justement pu te voir en tant que membre conseiller pour Génération Entrepreneur. Est-ce une manière pour toi d’encourager les entrepreneurs?
C’est très enrichissant parce que tu as affaire à des profils et des parcours très différents. Coacher des personnes qui se sont lancées te redonne l’énergie et te rappelle tes débuts.
Tu as donc quelques conseils à donner aux personnes qui se lancent?
Mes conseils ? Se fier le plus possible à ses intuitions et aller au bout de ses idées. Croire à fond en ses idées et en ses convictions est le meilleur conseil que je puisse donner. Après, il faut oser prendre des risques. Mais le principal danger à éviter est le temps que l’on accorde à nos projets au détriment de la Vie. Être passionné par ce que l’on fait c’est très bien, mais il faut savoir doser le temps que l’on y accorde et oser prendre le temps de se vider la tête avec ses « autres » passions…
En parlant de passions, ont-elles une grande importance dans ta vie personnelle et un impact dans ta vie professionnelle?
Je suis passionné de musique, d’automobiles et de vitesse. La musique me sert de défouloir et je tiens à garder mes petits moments avec mes amis d’enfance, que je connais depuis plus de quarante ans et avec lesquels on a un groupe de musique. On joue dans un garage entre nous, pour nous. Par contre, les voitures, surtout celles des années 60-70, représentent une immense passion qui me sert d’ailleurs dans ma vie quotidienne. Grâce au sport automobile sur circuit, l’adrénaline et l’ivresse de la vitesse me font oublier tout le reste, je me concentre sur l’instant présent, je développe mon self-control et apprends mes limites.
Et pour finir, que peut-on te souhaiter pour la suite… ?
Finir ma carrière professionnelle dans une activité liée à mes passions. Sincèrement, lorsque mon temps au sein de NOS SA sera venu, je ne me vois pas partir à la retraite sans activité… Peut-être que j’en profiterai pour toucher quotidiennement une de mes passions (rires).
© Toutes les photos ont été réalisées par Luca Carmagnola – Looka Photographe.
