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Avec Charlie Cunningham, le Montreux Jazz Lab termine en apesanteur

Avec Charlie Cunningham, le Montreux Jazz Lab termine en apesanteur


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Il a conclu le Montreux Jazz Festival, tout en douceur, entre folk et pop, quelque part entre le très aérien Ry X et le très terre-à-terre José Gonzales, deux copains de label.

Charlie Cunningham a explosé il y a deux ans, après avoir signé chez Dumont Dumont. Avant cela, il aura fallu de la patience et des voyages au gamin du nord de Londres pour savoir qui il était réellement et quelle musique il voulait jouer. Rencontre avec Charlie Cunningham, l’atout charme et douceur de cette dernière journée du Montreux Jazz Festival.

 

Socialize Magazine | Charlie Cunningham, c’est qui exactement ?
Charlie Cunningham | Bonne question ! Je vous répondrai quand j’aurai moi-même trouvé la réponse ! Charlie Cunningham, finalement, c’est juste un vrai Anglais, grand et pâle, qui essaye de faire de la bonne musique (rires). Plus sérieusement, je fais de la musique depuis toujours. J’ai commencé à jouer de la guitare à 12 ans et j’en ai 33 aujourd’hui donc c’est pour dire ! J’ai fait du piano aussi quand j’étais plus jeune. Ce qui est vrai en tout cas, c’est que j’ai toujours adoré la musique. Il faut avouer que sur les sept dernières années j’y ai consacré beaucoup plus de temps alors qu’avant je m’amusais surtout à gratter les cordes de ma guitare !

 

Un début de parcours assez classique, entre Londres et Oxford, seul avec ta guitare ?
J’avais besoin de commencer de cette manière. J’ai d’abord cru que je pourrais garder la musique comme un hobby, en plus des petits boulots que je faisais. Je ne savais pas vraiment si la musique allait me permettre de faire carrière car je ne connaissais personne dans le milieu et je ne savais pas vraiment comment m’y prendre. Mais après avoir passé des heures et des heures à travailler dans des bars et sur des chantiers, j’en ai eu marre ! J’ai décidé de tout miser sur la musique. Quand tu bosses 40h par semaine, il vaut mieux aimer ce que tu fais ; et ce que j’aime, c’est la musique !

 

Et puis un voyage en Espagne qui change tout ?
Je suis parti en Espagne à l’âge de 27 ans, juste après mes années dans les bars et sur les chantiers. J’avais mis suffisamment de côté pour me lancer et rester en Espagne quelques mois. C’était le plan en tout cas. Et puis le pays m’a plu, j’ai trouvé un job là-bas et je suis resté deux ans !

 

Tu es allé chercher quoi en Espagne ?
En fait, je voulais vraiment apprendre cette technique de guitare propre au flamenco. C’est la vraie raison pour laquelle je suis parti en Espagne. Je me disais que cela correspondait bien à mon style et que ça allait apporter quelque chose de nouveau dans ma musique. Et puis il ne faut pas oublier que le flamenco n’est pas très connu en Angleterre. Personne ne sait vraiment jouer de la guitare comme cela et je me suis dit que cet apprentissage pouvait aussi me donner un job – comme prof – si jamais ma musique ne me permettait plus de vivre !

 

Comment ce parcours se reflète-il dans ta musique aujourd’hui ?
L’influence de ces deux années en Espagne est très forte sur ma musique. On peut entendre les rythmes flamenco et hispaniques. C’est un peu ma signature, ma façon de jouer de la guitare.

Comment tu décrirais ta musique aux gens qui ne te connaissent pas ?
C’est difficile de décrire sa musique mais je dirais que je suis dans la tradition des « singer-songwriter », avec un côté indie, mélancolique et mélodieux. C’est ce qui reflète le mieux ma musique je pense.

 

On a l’impression que tu alternes toujours entre un côté super aérien et un côté ultra terrestre, c’est voulu ?
Cela vient naturellement ! Je ne réfléchis pas à faire de la musique planante, aérienne ou ultra terre à terre. Je fais ce que j’aime, ce qui me plait, ce qui me passe par la tête et c’est tout. C’est purement et simplement le processus créatif qui amène à ce côté à la fois aérien et terrestre !

 

Tu mets beaucoup d’importance sur tes textes, toujours très honnêtes. C’est quoi le plus important dans une chanson réussie, la musique ou les paroles ?
Les deux sont importants ! Je fais toujours attention à ce que mes paroles ne viennent pas masquer la musique. D’ailleurs j’ai toujours tendance à trouver le rythme et la mélodie avant les textes. Une fois la partie musicale terminée, je reprends tout depuis le début et je mets beaucoup d’effort pour trouver les bons mots et les bonnes paroles. Les deux parties de la chanson sont très importantes. Pas besoin d’ailleurs d’avoir des textes pompeux ou très profonds pour faire une bonne chanson. Un texte simple suffit parfois !

 

Le Montreux Jazz tu connaissais ?
Bien sûr que je connaissais ! Le festival est très connu, même en Angleterre. C’est génial pour moi de jouer ici et de voir la liste des gens qui montent sur scène chaque soir ! Evidemment, cela met un peu de pression, mais c’est un vrai rêve de jouer à Montreux !

 

C’est une consécration pour toi ce festival ou juste une étape de plus ?
Non ce n’est pas une consécration et je ne veux surtout pas que ça s’arrête là ! Mon rêve, à la base, était de faire un album qui soit abouti, qui veuille dire quelque chose et qui me rende fier. Ça, c’est fait ! Maintenant, tout le reste c’est du bonus ! Je ne prends rien pour acquis et je n’attends rien de la suite. Je crois que c’est la façon la plus saine pour moi d’avancer !

 

Après avoir séduit près de cinq millions de personnes sur Spotify, Charlie Cunningham a conclu ce 51e Montreux Jazz Festival le samedi soir au Lab, avec le français Benjamin Biolay et l’excellent Benjamin Clementine.

Charlie Cunningham sera de retour en Suisse le 12 décembre à Zurich et le 13 décembre au Romandie à Lausanne.

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