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 Entre humour noir et vertige existentiel : le pari réussi de Mickey 17 
Dark Light

 Entre humour noir et vertige existentiel : le pari réussi de Mickey 17 

Bong Joon‑ho transpose le roman Mickey 7 dans une fable de science‑fiction noire et caustique.

Robert Pattinson y campe un « expendable » cloné à chaque mort, et offre sa prestation la plus habitée depuis Good Time. Entre la photographie sculptée par Darius Khondji et un scénario qui manie satire politique et question sur l’identité, Mickey 17 réussit un vrai vent frais dans le space‑opera, malgré quelques longueurs et personnages secondaires sous‑exploités.

En résumé : en 2054, Mickey Barnes s’engage comme « Expendable » dans une mission de colonisation de la planète glacée Niflheim : il effectue toutes les tâches mortelles, meurt, puis est « reprinté » dans un nouveau corps avec ses souvenirs sauvegardés. Le hic : lorsqu’une version de Mickey ressuscite alors qu’une autre est encore en vie, l’équilibre de la colonie – et la définition même de l’humanité – vacille.

Réalisation, esthétique et interprétation

Bong Joon‑ho filme à hauteur d’homme : décors industriels, éclairages contrastés, palette froid‑bleutie. Le chef‑opérateur Darius Khondji privilégie la lumière naturelle retravaillée, ce qui donne des compositions « peintes à l’ombre » saluées par American Cinematographer. La musique de Jung Jae‑il, déjà partenaire sur Parasite, alterne cordes dissonantes et pulsations électroniques pour souligner l’angoisse existentielle du héros.

  • Robert Pattinson incarne deux versions de Mickey – l’une candide, l’autre plus retorse – et passe du burlesque au tragique sans forcer ; les premières projections louent « une performance brillante qui vaut l’attente ».
  • Naomi Ackie offre un contre‑champ émotionnel solide, tandis que Steven Yeun et Toni Collette servent la satire avec mordant, même si leur temps d’écran reste limité.

Adapté du roman d’Edward Ashton, le script mêle humour noir et critique socio‑politique (capitalisme, dérives populistes) tout en interrogeant la valeur d’une vie clonée. Certains critiques saluent cette audace, d’autres pointent une structure « trop fragmentée ».

Le film ouvre avec un Tomatometer autour de 84‑89 %, confirmant la curiosité du public pour l’après‑Parasite. Un space‑opera satirique, visuellement somptueux, porté par un Pattinson magnétique. Mickey 17 ne réinvente pas tout, mais prouve qu’on peut encore surprendre dans le MCU‑verse élargi du cinéma de science‑fiction. Allez‑y pour la claque visuelle et restez pour la question : que vaut une vie quand on peut la réimprimer ?


Mickey 17, sorti le 3 mars 2025 en Suisse

Nous avons apprécié

Performance de Pattinson 

Direction artistique & visuels 

Effets spéciaux discrets au service du propos

Tonalité rafraîchissante 

Nous n'avons pas apprécié

Le deuxième acte s’étire et répète certains motifs

Ghosting narratif pour quelques personnages pourtant prometteurs

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