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Avec Lausan’noir, la Suisse aura son festival du polar

Avec Lausan’noir, la Suisse aura son festival du polar

Jamais deux sans trois : après le Château de Chillon en juin, Sion en septembre, c’est au tour de Lausanne d’accueillir, vendredi 18 et samedi 19 novembre, un festival littéraire co-produit par la ville de Lausanne et la Fondation pour l’Ecrit, programmatrice des scènes du Salon du livre de Genève. Seule manifestation littéraire en Suisse dédiée au polar, le festival Lausa’noir occupera l’espace Arlaud durant deux jours avec des lectures, débats, projection de films, lancement d’un prix littéraire et présence d’une librairie temporaire et spécialisée. Une cinquantaine d’auteurs, suisses, français, italiens ou québécois sont attendus.

L’éclosion de nombreuses rencontres entre public et écrivains témoigne du fait que les lecteurs apprécient de rencontre et dialoguer avec leurs auteurs préférés. Forte de son expérience en matière de médiation littéraire, la Fondation pour l’Ecrit, programmatrice des scènes du Salon du livre de Genève, propose cette année trois rendez-vous thématiques aux Romands.

Bien que le polar soit désormais un genre majeur du monde de l’édition et de la littérature contemporaine, la Suisse ne compte aucun rendez-vous qui lui soit consacré. Or, loin des corps inanimés qui jonchent les pages de l’abondante production policière, le polar comme genre affiche une belle santé et une créativité à toute épreuve. Dans les pays nordiques évidemment, dans les pays anglo-saxons forcément, mais également dans les pays francophones.

En Suisse, la scène romande du roman noir est plus vivante que jamais. Des éditeurs tels Plaisir de Lire, BSN Press ou les éditions des Sauvages ont développé une collection « noire » avec succès. De même, toute une génération d’auteurs, de Frédéric Jaccaud à Daniel Abimi, en passant par Sébastien Meier, Rachel Maeder, Quentin Mouron, Marie-Christine Horn, Florian Eglin ont emboité le pas aux Michel Bory et autres Corinne Jaquet avec enthousiasme et créativité.

Urbaine et contrastée, Lausanne voit se développer une scène du polar dynamique et créative. L’ambiance à la fois urbaine et baroque de la capitale vaudoise en fait un lieu idéal pour un événement qui célèbre les noirceurs de l’âme humaine et le travail discret et tenace des inspecteurs et autres enquêteurs qui peuplent les ouvrages de cette littérature à suspens.

Une cinquantaine d’écrivains romands et suisses, tels Sunil Mann ou Cédric Segapelli, français, à l’instar de Jean-Christophe Grangé, François-Henri Soulié, Hélène Clerc-Murgier, Louise Mey ou Vivianne Perret, italiens comme Luca di Fulvio ou canadiens – pensez à Jacques Côté ou Gilbert Bernard, seront présents à Lausan’noir autour de quelque septante animations. Rencontres d’auteurs, tables rondes thématiques, dédicaces, projections, ateliers pour la jeunesse animés par Christine Pompéi et Corine Jaquet sont d’ores et déjà au menu de ces deux jours.

Le Prix du polar romand sera lancé en partenariat avec le Cercle des auteurs de polars romands pour être remis pour la première fois lors de Lausan’noir 2017 et récompensera un auteur romand pour un polar publié dans l’année. L’éditeur RomPol, maison lausannoise spécialisée dans le polar populaire, créée autour de l’auteur vaudois Michel Bory, le «père» de l’inspecteur Perrin, jouira d’une place particulière au sein du festival.

La Police municipale de Lausanne et ses inspecteurs se présenteront à travers un stand et des interventions durant le festival. L’occasion de voir de vrais enquêteurs et de confronter leurs pratiques à la littérature. Enfin, l’association lausannoise Base-Court proposera des courts-métrages noirs en continu durant toute la durée du festival, qui accueillera encore une librairie éphémère et spécialisée.

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