Sixième épisode de la saga, Destination Finale : Bloodlines relance la mécanique “Rube Goldberg” chère à la franchise avec un emballage plus spectaculaire que jamais.
Mise en scène au cordeau, carnages inventifs, clin d’œil méta à la mythologie… mais aussi quelques facilités de scénario et un troisième acte écourté qui laissent sur sa faim. Malgré ces accrocs, le film fait vibrer le public comme un grand huit horrifique et offre une ultime révérence émouvante à Tony Todd.
La promo n’a pas lésiné : la bande-annonce a cumulé 178 millions de vues en 24 h, devenant la deuxième plus regardée pour un film d’horreur. Warner a même fait circuler un semi-remorque “coulé dans le sang” au Canada pour annoncer la sortie du 16 mai 2025. Premières projections presse et réseaux sociaux sont euphoriques, la plupart saluant « un blast splatteriffic » et « des set-pieces hospitaliers mémorables ».
Mise en scène et esthétique
Les réalisateurs Zach Lipovsky et Adam Stein, choisis par Jon Watts parmi plus de 200 candidats. assument un rythme d’attraction : prémonition-catastrophe d’ouverture, enchaînements meurtriers quasi musicaux et caméra mobile qui traque le moindre détail potentiellement létal. La photographie de Christian Sebaldt, déjà à l’œuvre sur Final Destination 3, privilégie des néons froids et un contraste métallique qui modernisent la palette visuelle de la série. L’hémoglobine reste généreuse tout en évitant le gore outrancier gratuit, justifiant un classement “R” pour “accidents violents/gris degoutants”.
Scénario, rythme et interprétation
Guy Busick et Lori Evans Taylor signent un script efficace mais un brin scolaire. L’idée d’une malédiction familiale – la grand-mère Iris ayant déjà défié la Mort en 1969 – donne un ancrage émotionnel inédit. En revanche, les coïncidences faciles trahissent une envie d’avancer le compteur de victimes. Le dernier acte expédie la résolution en quelques plans abrupts, sentiment partagé par plusieurs spectateurs qui pointent « un twist trop vite emballé ».
Kaitlyn Santa Juana emporte l’adhésion en héroïne tenaillée entre terreur et culpabilité. Le jeune Teo Briones apporte l’énergie nécessaire et Richard Harmon trouve un juste ton cynique. Mention spéciale à Tony Todd : sa dernière apparition en Bludworth, sobre et inquiétante, ajoute une note crépusculaire qui émeut les fans.
Ce que Bloodlines apporte à la franchise
- Un retour aux “accidents quotidiens” (camion de grumes, bloc opératoire) alliés à un nouveau gimmick de cauchemars intergénérationnels.
- Un angle quasi-mythologique : la Mort n’est plus seulement force abstraite mais entité rancunière envers une lignée entière, ouvrant la porte à d’autres spin-offs.
- Une durée record (1h49) qui laisse respirer les personnages – du moins jusqu’à la dernière scène…
Destination Finale : Bloodlines n’invente pas la roue sanglante, mais la fait tourner avec panache. Un tour de montagnes russes haletant, imparfait mais furieusement divertissant : de quoi rassasier les amateurs de sensations fortes… jusqu’à la prochaine boucle de la Faucheuse.
Destination Finale : Bloodlines, au cinéma le 14 mai 2025
Hantée par un cauchemar terrifiant qui revient sans cesse, Stefanie, étudiante à l’université, rentre chez elle pour retrouver la trace de la seule personne susceptible d’enrayer ce cycle infernal et de sauver ses proches du sort funeste qui les attend.
Set-pieces inventifs : séquence d’hôpital unanimement saluée
Atmosphère de fête foraine mortelle qui maintient l’adrénaline, fidèle à l’ADN de la saga
Cohérence esthétique et montage nerveux, servis par une BO percussive de Tim Wynn
Hommage réussi à Tony Todd, véritable fil rouge de la franchise
Scénario prévisible par endroits ; certains ressorts dramatiques s’avèrent téléphonés
Troisième acte précipité, résolution expédiée
Personnages secondaires parfois sous-exploités, en particulier la branche “cousins” du casting

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