Hier soir, la 47ᵉ édition de Paléo a lancé les hostilités à plein régime : Patti Smith a joué les prêtresses rock sur la Grande Scène avant que Sean Paul ne transforme Véga en dance-hall géant, puis Burna Boy, auréolé de son statut d’icône afrobeats, n’embrase la plaine de l’Asse dans une chaleur quasi tropicale. Côté météo comme côté line-up, première journée « grand cru ».
Une ouverture mythique
À 19 h 30, Patti Smith (77 ans) entre en scène cheveux au vent, balance « People Have the Power » et fédère en deux accords les 50 000 festivaliers du soir ; son quartet guitare-basse-batterie déroule un set tendu mais lumineux, épilogue sur « Gloria » et rappelle que le punk peut vieillir avec grâce.
Dance-hall cardio
À peine le temps de se ravitailler qu’un rugissement collectif signale l’arrivée de Sean Paul sous le chapiteau Véga : 75 minutes de tubes (« Temperature », « Get Busy », « Dutty Love ») lancés sans pause, la foule saute, hurle les refrains et transforme la structure en sauna de bonne humeur.
Afrobeats au crépuscule
Clou du prime : Burna Boy. En veste fluorescente, le Nigérian enchaîne « Last Last », « Ye » et un clin d’œil à Fela Kuti, porté par une section cuivres redoutable. Les téléphones illuminent la nuit, le thermomètre dépasse encore 26 °C—pas l’ombre d’un nuage, pas l’ombre d’un faux pas.
Chiffres & logistique
- Guichets fermés express : les 200’000 billets « semaine » sont partis en 21 minutes, record absolu, et 1’500 sésames de dernière minute seront remis en vente chaque matin.
- Volontaires : 5’400 bénévoles font tourner bars, scènes et navettes.
- Public : 50’000 personnes pour ce jour 1, soit la jauge maximale.
- Températures : 27 °C l’après-midi, pic annoncé à 30 °C samedi ; gourdes et crème SPF 50 indispensables.
Ambiance & coulisses
Entre les sets, on flâne dans le nouveau pont de 60 m qui relie Village du Monde (version Balkans) et Grande Scène ; la Ruche fête ses 15 ans avec des numéros de cirque ultrapop, tandis que 100 000 assiettes consignées suisses font la fierté green du boss Daniel Rossellat.
Verdict de la rédac
Pour une première, Paléo 2024 réussit le combo « légendes + sueur + ciel azur ». Si la suite de la semaine garde ce rythme, on tient là un millésime à classer parmi les meilleurs. À demain pour le guide « survivre au bureau après Paul Kalkbrenner ».

Fondateur du Socialize Magazine, Sandro est passionné par les voyages, la pop-culture, les nouvelles technologies et amateur de bonnes tables! Son motto? #kiffance!