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Rencontre avec Rachid Badouri

Rencontre avec Rachid Badouri

Un visage élastique, des yeux rieurs et surtout un verbe à l’accent voyageur, Rachid Badouri est l’une des têtes d’affiches du Montreux Comedy Festival. Le Québécois est arrivé tard sur la scène humoristique francophone, mais semble vouloir rattraper le temps perdu.

Pour lui, l’humour est un besoin « comme se nourrir et dormir » aime-t-il à comparer. Et si les planches sont pour lui un salut, sa famille et ses modèles de vie restent au cœur de l’homme. Rencontre avec un humoriste fan de film d’action et de Petit Ours Brun.

 

Socialize Magazine | Comment trouves-tu la ville de Montreux ?
Rachid Badouri | Je suis littéralement tombé amoureux de cette ville. Et ma femme aussi d’ailleurs. C’est assez paradoxal car elle n’aime pas trop les voyages. Mais quand je lui ai dit qu’on allait à Montreux, ses yeux se sont écarquillés et elle était prête à partir avec uniquement un t-shirt et une culotte. (rires) C’est vraiment une belle ville. Une sorte de carte postale, comme si le cadre n’était pas réel. Un peu comme Dubaï d’ailleurs. Ce n’est pas pour rien que Freddy Mercury est venu s’y établir. J’aime l’ambiance, notamment lors du marché de Noël. Un jour, une serveuse québécoise m’a reconnu en me servant de la poutine. Elle a fait un cri énorme (rires).

 

Quel est ton passetemps préféré lorsque tu viens à Montreux ?
La poutine (rires). Quand je viens à Montreux, nous n’avons malheureusement pas le temps de visiter et de faire des escapades. Nous sommes tous là pour travailler. Mais il est évident que si j’avais le temps, j’aimerais particulièrement visiter cet endroit.

 

Un restaurant à recommander ?
Une fois, je me suis rendu dans un restaurant thaï sur la Grand-Rue. J’ai adoré l’ambiance et l’authenticité de l’endroit. Et je ne devais pas être le seul au regard du nombre de clients. C’était excellent !

 

Quel a été ton dernier concert ou spectacle ?
Le dernier spectacle que je suis allé voir c’était celui de Caroline Vigneaux (rires). Non, je vais vous dire la vérité… Le dernier spectacle était celui de Petit Ours brun avec ma famille et celle de Richard Berry. C’était magnifique de voir nos enfants être autant captivés par l’animation. Je sais, je ne vends pas forcément du rêve avec ce spectacle. Mais, par contre, je vais souvent au cinéma.

 

Alors, quel est le dernier film vu ?
Je ne suis pas sûr qu’il soit déjà sorti en Europe, mais c’est un petit film du nom de Rambo II. Vous le connaissez ? (rires) En réalité, j’ai vu American Assassin avec Michael Keaton et Dylan O’Brien le protagoniste du long-métrage Le Labyrinthe. J’y suis allé avec ma femme, sans avoir regardé la bande-annonce ou les critiques. Le film démarre sur une demande au mariage au bord de la place et là, j’ai eu l’impression de m’être fait arnaqué. Et tout d’un coup, des terroristes sèment un véritable carnage sur cette même plage. Au niveau du réalisme, le résultat est époustouflant. Tu restes accroché sur ta chaise du début jusqu’à la fin. D’autant plus que certaines scènes rappellent l’actualité du moment. C’est un drame sensible avec de l’action.

 

« Pour moi l’humour n’est pas une envie, c’est un besoin… »

 

Quel spectacle d’un autre humoriste as-tu apprécié ?
Celui de Jason Brokerss à Paris. Je l’ai trouvé hallucinant. Et le spectacle était encore en préparation. C’est une future étoile de la nouvelle génération d’humoristes. Il était d’ailleurs présent dans la dernière édition du Montreux Comedy Festival.

 

Peux-tu me citer un titre que tu écoutes en boucle actuellement ?
Promis, ce ne sera pas Despacito. (rires) Dernièrement, j’écoute passablement la chanson Withholding Nothing de l’artiste William McDowell. J’aime particulièrement ce type de musique gospel.

 

Comment est née ton envie de faire ce métier ?
Je ne parlerai pas d’envie, mais d’un vrai besoin. Pour moi, l’humour c’est comme se nourrir et dormir. Je vois autour de moi de nombreuses personnes nées avec un tel besoin. Un besoin que tu te dois de nourrir. Et si tu ne le nourris pas, je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils sont malheureux, mais un regret va s’installer. Et cette prise de conscience m’a poussé à tout quitter à l’âge de 27 ans. Je suis parti me nourrir. J’ai toujours le besoin de faire le pitre, de faire la blague. Ce sont des signes que ce besoin prend de la place et qu’il faut nourrir. Dans le cas contraire, je serais extrêmement malheureux.

 

On te décrit souvent comme le successeur de Jim Carrey à cause de l’élasticité de ton visage. Tu t’es inspiré de lui ?
Enormément. Au début, lorsque je n’avais pas de textes écrits, je me suis énormément inspiré d’acteurs ou de comédiens en imitant leurs grimaces et leurs gestuelles. Par exemple, je me suis beaucoup nourri de Michel Courtemanche et ce, toute ma vie. Anthony Kavanagh, également, est un modèle.

 

Est-ce que tu en as d’autres ?
J’en ai sur les deux continents car j’ai la chance de baigner dans plusieurs cultures. Au Québec, j’avais comme modèle Anthony Kavanagh. Aux Etats-Unis, c’était Eddy Murphy, Jamie Foxx et maintenant Ellen Degeneres et Louis CK. En France, je remonte dans le temps en mentionnant Smaïn et les Inconnus. Puis Gad Elmaleh et Jamel Debbouze. J’admire aussi tout particulièrement Pierre Richard dont j’adore le talent d’acteur. Et je vénère également Louis de Funès, essentiellement pour son parcours. En effet, j’avais 27-28 ans, et je me demandais s’il était déjà trop tard pour réaliser mon rêve de devenir humoriste. Quand on voit des jeunes démarrer des carrières d’athlètes dès l’enfance, ça amène vraiment à se poser cette question liée à l’âge et à l’accomplissement de soi. Et un soir je regardais un documentaire sur l’œuvre de Louis de Funès. La présentatrice démarre son reportage en disant « Lui qui a commencé sa carrière à 41 ans ». Et à ce moment, j’ai eu le déclic et j’ai foncé.

 

Un mot pour conclure et définir ta vie, ta carrière et ta personnalité.
Pour ma vie, je dirais épanouie. Concernant ma carrière, j’opte pour autoroute. Et ma personnalité est progressive car elle évolue constamment.

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