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« Sion sous les Étoiles » revient après deux ans d’absence

« Sion sous les Étoiles » revient après deux ans d’absence

Après deux ans d’interruption forcée à cause de la pandémie de coronavirus, le festival « Sion sous les Étoiles » fait son grand retour. Du 13 au 16 juillet, seize artistes et groupes feront résonner leur musique sur la Plaine de Tourbillon.

A deux semaines du lancement, Michael Dieberg, le patron de Live Music Production, la société qui a créé « Sion sous les Étoiles », nous explique comment il a vécu ces deux dernières années particulières et comment ils ont conservé une programmation quasiment identique à celle annoncée en 2020.

En 2020, vous avez dû annuler la 7e édition de « Sion sous les Étoiles » à cause de la pandémie de coronavirus. Comment avez-vous réagi en l’apprenant?

Je pense comme tout le monde dans la profession; c’est-à-dire avec un peu d’incrédulité au départ. Je me souviens de téléphones avec des partenaires dans le monde entier où on se disait qu’il ne fallait pas paniquer. On était sûr que ça allait redémarrer en quelques mois. Personne n’avait anticipé que ça allait signifier deux ans sans activités.

Personnellement, ce n’est pas l’annonce du gouvernement qui m’a choqué. C’est en voyant que tous les spectacles de Vegas jusqu’en Australie étaient fermés du jour au lendemain que j’ai été mis devant le fait accompli: notre activité s’est réellement arrêtée du jour au lendemain.

Après deux ans de pause forcée, vous êtes de retour avec une programmation quasiment identique à celle prévue en 2020. Comment avez-vous fait?

Il faut savoir qu’on a une particularité avec « Sion sous les Étoiles ». On est les seuls en Suisse à avoir cette structure où tout le travail du festival est fait par Live Music Production, donc par une société de production de spectacles.

Du coup, le problème des artistes a été assez vite réglé, dans le sens où ce sont des gens qu’on produit toute l’année. Pour vous donner un exemple: Francis Cabrel, ça fait 20 ans qu’on produit tous ses spectacles – que ce soit dans des petites salles, à l’Arena ou en festivals – donc il est clair qu’on a une relation particulière avec les artistes. Donc on a pu les reporter. Et ceux qui ne voulaient pas forcément revenir trois ans après, parce qu’ils avaient d’autres projets comme sortir un nouvel album ou faire une nouvelle tournée, nous ont remboursés. On a quand même réussi à faire que 80% de la programmation de chaque journée soit identique à celle annoncée en 2020; ce qui est énorme pour un festival!

Et comment cela s’est passé pour les remplacements?

Il faut savoir que la saison des festivals est relativement courte; c’est deux mois. Et sur ces deux mois les artistes vont faire une vingtaine de festivals mais ils auront reçu une centaine de demandes qui viennent de la part de festivals en Suisse, en France et en Belgique, pour ne prendre que ce qui est à portée de route pour les artistes francophones.

Donc quand on arrive pour des remplacements, évidemment les artistes sont déjà tous bookés quelque part. Et là, c’est vraiment parce qu’on les connaît depuis longtemps que ça marche. Ça fait 30 ans que je fais ce métier, j’ai déjà produit 3000 concerts. Il y a une vraie complicité qui s’installe soit avec l’artiste soit avec le management. Ils voient les efforts qu’on fait et certains on les a accompagnés de leur début jusqu’à leur sommet. Donc c’est évidemment plus facile d’avoir des remplacements de dernière minute. La plupart des artistes, je peux les appeler directement mais c’est le fruit de 30 ans de travail et de collaboration.

Le seul gros souci qu’on a eu, c’est malheureusement l’annonce du cancer de Florent Pagny qui était quand même une tête d’affiche. Il ne fallait pas décevoir les gens qui avaient déjà acheté un billet pour lui. C’est en regardant « The Voice » que j’ai vraiment eu une évidence: Vianney était le plus légitime pour le remplacer. L’émission a permis de voir leur complicité. C’est un un peu comme s’il demandait à son petit frère de lui donner ce coup de main et de prendre sa place au festival. J’en ai parlé à Vianney, il a tout de suite accepté et les réactions du public ont été extraordinaires. On n’a pas eu un seul message nous disant que quelqu’un souhaitait être remboursé parce qu’il n’y avait plus Florent Pagny.

Avoir respecté leur « part du contrat », comme le dit Michael Dieberg, en assurant la plupart de la programmation promise en 2020 semble porter ses fruits: les spectateurs répondent présents. Sur les 20’000 billets déjà vendus avant l’annonce de la pandémie, ils n’ont eu que très peu de demandes de remboursement. « C’est extraordinaire que les gens aient gardé leur billet pendant près de trois ans » Et le reste se vend très bien. « A l’heure où je vous parle, on a vendu 46’000 billets sur 60’000. Des spectateurs peuvent encore se joindre à nous », conclut-il.

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