The Harder They Fall, un western made in Netflix

Le film débute par un avertissement ; les évènements sont fictifs mais les personnages ont bel et bien existé.

C’est ainsi que débute le westerne The Harder They Fall, porté par un casting monstrueux et mettant en lumière de nombreux personnages historiques noirs et métissés issus du Far West.

Réalisé par The Bullits, aka Jeymes Samuel, ce film reprend de nombreux codes des films western spaghettis qui sont dans la mémoire collective. On retrouve ainsi certains plans qui nous feront penser à des films historiques et cultes. Mais ce film n’est pas un western quelconque.

Basé sur une histoire de vengeance violente et stylisée, le film mélange avec enthousiasme des éléments de Leone et Peckinpah, associe l’esthétisme des clips musicaux et les codes de ce genre de film. Les différentes scènes, à commencer par la scène d’ouverture dans laquelle un homme mystérieux arrive chez un prédicateur et sa famille et la musique monte immédiatement, démontre à quel point ce film fonctionne en deux temps ; l’univers du western dans un style narratif propre aux clips musicaux. C’est l’un des (très) gros point fort de ce film, son univers visuel. Certains plans et certaines séquences sont superbes et impressionnent.

Autre point fort de ce film est incontestablement son casting. Réunissant majoritairement des acteurs afro, The Harder They Fall est porté par un excellent Jonathan Majors qui va certainement s’imposer comme un acteur indispensable dans cette industrie cinématographique avec, pour climax, son rôle de Kang le conquérant qu’il portera dans le MCU. Mais revenons à ce film et à son casting. Idriss Elba est parfait dans le rôle du bad boy. N’oublions pas Regina King qui est elle aussi incroyable dans son rôle impitoyable. Mais tous les autres acteurs secondaires sont excellents, on s’amuse à les découvrir et à s’attacher à leurs personnages au fur et à mesure que l’intrigue et le récit avancent.

Enfin, et cela ajoute clairement un plus au film et à l’ambiance, la bande originale est éclectique et colle parfaitement au film. On retrouve un mélange de chansons flamboyantes, de reggae et de hip-hop aux côtés de mélodies plus typées western  qui nous rappelle du Morricone. Ainsi, cette musique diversifiée ajoute de la qualité au film, réalisant une esthétique globale marquée non pas par l’unité mais par l’imprévisibilité. En résumé, ce film dégage une énergie contagieuse qui lui est propre et que l’on absorbe avec un certain plaisir non dissimulé.