En une phrase ?
Thunderbolts* est le pari (presque) gagnant de Marvel : un film d’anti‑héros qui joue la carte intimiste pour mieux dynamiter la formule super‑héroïque, sans oublier de lâcher un asterisk‑twist qui rebat les cartes de l’Univers Ciné Marvel (MCU).
Après une phase 4‑5 peu convaincante voire décevante, Kevin Feige & cie avaient besoin d’un électrochoc. Certes, Deadpool & Wolverine avait réussi son pari d’intégrer le MCU et d’amener de la fraîcheur mais le public a vite déchanté en découvrant Captain America 4 : Brave New World. C’est donc avec un peu de fébrilité et de l’inconfiance que l’on a vu débarquer ce film.
Le pitch : Valentina Allegra de Fontaine (interprétée par la talentueuse Julia Louis‑Dreyfus) recrute les “cas désespérés” du MCU – Yelena Belova, Bucky Barnes, Red Guardian, Ghost, U.S. Agent, Taskmaster – pour une mission black‑ops qui va vite virer au règlement de comptes existentiel.
Intrigue sans spoilers : mission suicide & syndrome de l’imposteur
Le réalisateur Jake Schreier, remarqué sur Robot & Frank et la série Beef, mise sur un thriller d’espionnage resserré ; les scènes d’action sont nombreuses mais jamais gratuites. Chaque baston sert à révéler une faille psychologique comme la crise de loyauté de Bucky ou encore la lassitude et la dépression de Yelena. Le troisième acte dégoupille un twist ; pas mal pour teaser la suite sans post‑générique interminable ! Au casting, Florence Pugh fait une masterclass et démontre qu’elle est sans contexte une actrice à prendre en considération à l’avenir. Mention pour Lewis Pullman qui, il faut l’avouer, n’a pas le charisme d’un Chris Hemsworth ou encore Chris Evans et pourtant joue à la perfection son rôle. En résumé :
- Florence Pugh livre une Yelena vulnérable et badass. Sa scène d’ouverture avec sa cascade “saut de gratte‑ciel” qu’elle a insisté pour faire elle‑même sonne le ton du film.
- Sebastian Stan retrouve l’émotion de The Falcon & the Winter Soldier et nous rappelle pourquoi on l’aime autant.
- La (grosse) surprise : Lewis Pullman (aka Bob/Sentry‑lite) vole presque le film grâce à un arc schizophrène qui bascule dans l’horreur cosmique.
Mise en scène & esthétique : moins de pixels, plus de sueur
Schreier filme au téléobjectif, étouffe la palette néon pour un New York crépusculaire. On sent l’influence David Fincher : noir mat, visages en gros plan, dialogues au cordeau. Les scènes de bagarres sont propres, plutôt rythmées bien que parfois grotesques, surtout lorsque la troupe se bat contre « un Dieu ». Quant à la musique, elle est signée Son Lux qui mixe cordes dissonantes et percussions industrielles, parfait miroir du chaos intérieur des Thunderbolts . D’ailleurs, si vous avez apprécié, sachez que Marvel a déjà mis à disposition la BO sur Spotify et d’autres plateformes.
Au niveau de l’accueil critique à travers le Monde et notamment sur Rotten Tomatoes : le score est impressionnant puisqu’il se situe entre 88‑95 % selon l’heure où l’on rafraîchit la page, deuxième meilleur score de l’UCM post‑Endgame.
En résumé : Marvel accepte enfin que “moins, c’est plus” – et même si la recette demande encore du sel, Thunderbolts* pose les bases d’une phase plus humaine. À l’heure où tout le monde scroll, c’est déjà un super‑pouvoir.
Thunderbolts* sort le mercredi 30 avril 2025 en Suisse
le duo Pugh/Stan
le twist avec l'asterisk
la scène post-générique
la BO de Son Lux
le personnage Ghost sous‑exploitée
le CGI final qui trahit le budget
manque de clin d'oeil (ester eggs) au MCU

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