fbpx
Vous lisez en ce moment
Les pires conseils que l’on peut vous donner en amour

Les pires conseils que l’on peut vous donner en amour

Amis, grands-parents, parents et même collègues ; la liste des personnes donnant des conseils à leurs proches célibataires sur les rencontres amoureuses peut être interminable.

Cependant, la vérité est que tous les conseils ne sont pas bons et certains finissent même par aggraver la situation. Si l’on vous dit « d’être difficile », « de ne pas chercher des rencontres sur le web » ou que lorsque « vous rencontrez la bonne personne, vous le saurez », nous vous conseillons de lire les conseils qui suivent.

Psychologue clinicienne avec un doctorat en conseils relationnels, Dresse Rose nous explique en fait que ces conseils n’aident en rien et précise quels conseils elle donne à ses clients.

 

« Si tu t’intéresses à quelqu’un, montres-toi difficile, voire inaccessible… »

Le jeu de la séduction est important et nécessaire au début d’une relation parce que « tout ne doit pas être fait en même temps, au début ou la première fois, sinon la personne n’est pas sûre de l’autre et nous devons toutes et tous acquérir une certaine sécurité dans les relations que nous développons ». Mais ce conseil ne doit pas être poussé à l’extrême : « C’est une chose de faire un jeu de séduction, c’en est une autre de se rendre difficile ou inaccessible. Avec cela, nous courons le risque que l’autre perde son intérêt envers nous, n’étant pas disponible pour toute cette lutte ou ayant ses propres insécurités ». La psychologue conseille alors de « jouer à la fois de la séduction, de donner un peu de soi et savoir recevoir ». En outre, elle affirme qu’il n’est pas bon de trop être sur la défensive dans une relation, à quel que soit le stade, car ce comportement peut éloigner l’autre personne parce que cela peut démontrer un manque d’intérêt.

 

« Quand tu rencontres quelqu’un, tu sais immédiatement si c’est la bonne personne… »

« Pas toujours », débute ainsi la psychologue en expliquant qu’il s’agit là d’une idée qui doit être démystifiée. « On dirait que nous sommes tous en attente d’un signe et d’une personne magique qui nous fera reconnaître ce signe, quand parfois la bonne personne le devient justement parce que nous développons notre relation en la connaissant davantage », dit-elle. Bien qu’elle connaissance certains couples qui tombent amoureux à première vue, elle affirme que « beaucoup de couples ne développent leur relation qu’en côtoyant l’autre, en se donnant du temps de se connaître jusqu’à développer de très forts sentiments ». Cependant, il y a toujours des signes annonciateurs : « Cela ne veut pas dire que lorsque vous rencontrez une personne, vous ne la trouverez pas attrayante, séduisante, intéressante ou attirante. Au contraire, il y a bien évidemment ce genre de signes au début d’une relation ». Ainsi, vous pouvez sentir une attirance pour une personne et trouver cette personne intéressante, bien que vous n’ayez pas eu de signes qu’il s’agisse de la bonne personne ; cela se construit avec le temps et le développement de la relation.

 

« Ne vas pas sur Tinder, il n’y a que des personnes bizarres » ou « tu ne trouveras jamais une relation sérieuse sur Internet ou en soirées »

La psychologue explique qu’en raison de leur âge et de la difficulté de se faire des amis et de rencontrer des gens, certains de ses clients se tournent facilement vers internet et sortent davantage en soirée dans l’optique de trouver une nouvelle relation. « Il existe une très grande difficulté parce que notre société est organisée de telle manière qu’aujourd’hui, quand on perd le noyau d’amis à partir de la trentaine/quarantine, il devient très compliqué de retrouver quelqu’un », précise-t-elle, ajoutant que les personnes que nous rencontrons sur notre lieu de travail et les relations qui en découlent finissant par ne pas évoluer, il devient donc nécessaire de trouver d’autres moyens de rencontrer des personnes.

« Il existe une très grande difficulté parce que notre société est organisée de telle manière qu’aujourd’hui, quand on perd le noyau d’amis à partir de la trentaine/quarantine, il devient très compliqué de retrouver quelqu’un »

Ce qu’il faut garder en tête lorsque l’on se lance dans les rencontres en ligne, c’est que tout le monde peut se faire passer pour ce qu’ils veulent et pas nécessairement pour qui ils sont vraiment. La psychologue indique toutefois que si vous êtes une personne sérieuse et que vous voulez rencontrer quelqu’un en ligne, « vous rencontrerez également des gens sérieux, honnêtes et normaux, qui ont juste du mal à trouver quelqu’un de manière plus traditionnelle ». Dresse Rose attire également l’attention sur les mesures de sécurité à adopter : « Les gens doivent faire attention à comprendre les plateformes sur lesquelles elles évoluent. Il y a des applications ou des sites où vous pouvez trouver, par exemple, des personnes qui cherchent un engagement sérieux comme des personnes qui cherchent juste à rencontrer des flirtes ou à avoir des fantasmes numériques ». C’est donc à vous de définir ce que vous cherchez sur le web et jusqu’à quel stade vous souhaitez dévoiler votre intimité.

Avec les sorties en soirée, le conseil reste le même : « De nos jours, les gens sortent le soir pour s’amuser, danser et, souvent, les gens passent des soirées sans pour autant chercher quelqu’un. Dans ces circonstances, si vous rencontrez quelqu’un qui est aussi là pour s’amuser et danser, vous êtes peut-être en train de faire la connaissance d’une personne faite pour vous ». Cependant, n’oubliez pas de vous protéger lorsque vous n’êtes pas sûr.e de l’autre : « Au début, vous devez prendre en considération les principes de chaque personne qui sort en soirées et ce que vous recherchez. »

 

« Quand tu rencontres quelqu’un, sois toujours au top… »

« Cela fait partie, au début d’une relation, de vouloir montrer le meilleur «moi» et donner à l’autre une attention particulière », explique la Dresse Rose. Mais lorsque la relation commence à évoluer, avec trois ou quatre sorties, la personne devrait commencer à se révéler : « Pas nécessairement tous les aspects négatifs mais ne pas enfouir son vrai «moi». Parce que si vous ne le faites pas, non seulement vous n’avez pas de véritable relation, mais vous ne pourrez rien construire de solide. »

« Par exemple, il existe des couples qui vont manger des sushis un certain nombre de fois alors que l’un des deux n’apprécie pas les sushis, mais ne le dit pas. Puis, tout à coup, quand la relation est cimentée, la personne qui n’apprécie pas dira«tout sauf des sushis»! »

La psychologue affirme d’ailleurs qu’il y a beaucoup de relations qui souffrent de ce problème parce que, après quelques mois, elles changent :« Par exemple, il existe des couples qui vont manger des sushis un certain nombre de fois alors que l’un des deux n’apprécie pas les sushis, mais ne le dit pas. Puis, tout à coup, quand la relation est cimentée, la personne qui n’apprécie pas dira«tout sauf des sushis»! » Et l’autre personne se demande «qu’est-ce qui se passe?»… ». Un exemple très répandu est la tendance à fumer de l’une des deux personnes : « Je reçois des couples dont l’un des deux fume et l’autre pas. La personne tolère cela pendant le jeu de la séduction, au début de la relation, allant même jusqu’à dire en rigolant que l’autre ne devrait pas autant fumer. Soudainement, lorsque la relation est établie, l’autre a presque l’obligation d’arrêter de fumer ».

La psychologue rappelle aux célibataires et aux jeunes couples « qu’au début, des règles de bienséance s’établissent et il est bon d’en être conscient ». Des règles de respect, d’espace, de personnalité et ce que l’autre aime et veut. C’est ainsi que « l’on se révèle à soi-même dans le courage de vouloir être en relation ». Dans le même temps, le processus de connaissance de l’autre permet de définir s’il lui plaît ou non, afin que personne ne se sente trompé. Le conseil de la psychologue est de donner sa meilleure version car « les premières rencontres sont comme des entretiens », mais ensuite de révéler le vrai «moi», « dans l’espoir que l’autre soit enchanté.e par ce qui est le vrai «moi»… »

 

Les conseils de la psy

Après avoir lu les quatre conseils qui vous avez certainement déjà entendus et, avouons-le, ne sont pas d’une grande aide, la Dresse Rose révèle à son tour certains des conseils qu’elle donne habituellement à ses clients. Le plus important d’entre eux est : « Allez-y doucement. Nous devons d’abord connaître les gens et voir si ce qui est dit et informé au fur et à mesure des rencards est vrai, afin que la relation puisse se développer ». Autre point important est le fait d’évaluer chaque nouvelle relation comme un évènement indépendant et de ne pas en faire des fantômes de projection de relations antérieures vers la relation actuelle « parce que les craintes et les situations de ce qui précède peut nuire à la relation actuelle ». L’un des plus grands secrets est d’essayer de « fermer les relations antérieures d’une manière positive, essayer de comprendre ce qui s’est bien passé et ce qui n’a pas marché pour en tirer le meilleur et partir sur de meilleures bases pour la prochaine ». Il est nécessaire de faire une analyse et de saisir cette information pour qu’elle puisse être définie et qu’elle ne projette pas ces peurs dans la relation suivante.

« Vous ne souffrez que si vous vivez quelque chose. Et si vous vivez quelque chose, c’est que cela a valu la peine ! »

« Je conseille souvent de se donner la peine de plonger pleinement dans les relations sans traîner de nombreuses peurs des relations précédentes, sinon vous ne serez plus jamais heureux », précise la Dresse Rose. Elle explique qu’il est nécessaire de croire en l’affection, l’amour et les relations, réalisant que la souffrance fait aussi partie de la vie : « Si la personne, craignant la souffrance, ne se donne pas pleinement dans la relation, elle sera toujours sur la défensive et c’est comme si elle conduisait toujours avec le frein à main, ne permettant pas ainsi à la relation de se développer et d’atteindre son potentiel ». Il est nécessaire de réaliser que souffrir de l’amour est un processus naturel, que « vous ne souffrez que si vous vivez quelques chose. Et si vous avez vécu quelque chose, c’est que cela en a valu la peine ». La psychologue ajoute que « nous devons modifier notre idéologie pour croire que l’on peut vivre une histoire d’amour, que cela peut arriver et que nous pouvons être heureux ».

Aucun commentaire (0)

Laisser un commentaire