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Mac Miller « The Divine Feminine » – En route pour le paradis

Mac Miller « The Divine Feminine » – En route pour le paradis


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A la croisée entre les souvenirs d’un été brûlant et la féerie provoquée par l’image des flocons qui viendront bientôt embellir nos paysages urbains, la mélancolie et l’impatience nous tiennent en otage. Pour mieux passer ce cap Mac Miller arrive à point avec son nouvel opus « The Divine Feminine ». De quoi émoustiller nos grâces matinées et emmitoufler nos soirées.

 

Qui est-il ?

Auteur-compositeur-interprète, de son vrai nom Malcolm Mc Cormick est né le 19 janvier 1992 à Pittsburgh en Pennsylvanie. D’une mère photographe et d’un père architecte, ce musicien autodidacte joue du piano, de la guitarre, de la batterie et de la contrebasse depuis l’âge de six ans. A l’âge de quinze ans, le rap l’emporte sur sa passion pour le sport lorsqu’il découvre le Hip-Hop. C’est à ce moment qu’il publie sa première mixtape « But My Mackin’ Aint’t Easy ». Dans son lycée, qui a notamment été fréquenté par Wiz Khalifa, Mac Miller monte le groupe The III Spoke avec le rappeur Beedie, dont leur première mixtape « How High » sortira en 2008. A 18 ans, après deux mixtapes solo sorties en 2009, il signe sous le label Rostrum Recods et publie en 2010 la mixtape « K.I.D.S » (Kickin’Incredibly Dope Shit) qui remporte un franc succès grâce à des titres comme « Nikes On My Feet » ou encore « Good Evening ». Après une première tournée dans la même année, puis récompensé à deux reprises aux Pittsburgh Hip Hop Awards, Mac Miller s’impose sur la scène Hip-Hop, et à juste titre.

En 2011, son premier album studio « Blue Slide Park » se classe numéro un au Billoard 200, ce qui fait de lui le premier artiste indépendant, depuis 1995, à placer un premier album en tête des classements et sera également classé parmi onze rappeurs dans la « Freshman Class List » de l’influent magazine XXL. Aux thèmes plus sérieux, son deuxième album « Watching Movies With The Sound Off », sorti en 2013 contient des featurings avec Schoolboy Q, Ab-Soul, Action Bronson ou encore Jay Electronica et se place sans problème troisième au Billboard 200. La presse spécialisée dit « apprécier son style psychédélique » et Mac Miller continue son ascension, confirmant sa place.

Mac Miller rompt son contrat chez Rostrum Records en 2014 avant de publier sa dixième mixtape indépendante. Son troisième opus studio « GO :OD AM » arrive septembre 2015 et valide le contrat entre son label REMember Music et Warner Bros Records pour un montant supposé de dix millions de dollars. Un album accompli qui démontre non seulement un certain niveau de maturité, mais également un produit de qualité sur une ambiance planante mais groovy. Et là encore les invités font plaisir : Juicy J, Little Dragon, Miguel, Ab-Soul, Lil B, ainsi que Chief Keef.

C’est donc avec un énorme enthousiasme qu’on accueille le quatrième opus de Mac Miller, enfant surdoué de Pittsburgh, délivré au mois d’octobre 2016 « The Divine Feminine ».

 

Notre Critique

La magnifique intro « Congratulations » en featuring avec Bilal, est une ballade au piano d’une douceur planante incroyablement aboutie, qui nous laisse songeurs d’un petit matin d’octobre où les premières lueurs du jour traversant les volets et la douce mélodie de la pluie arrosant les trottoirs nous redonnent vie nous envahissant d’un sentiment de plénitude intense. L’amour au centre de nos préoccupations, seule perspective envisageable : se blottir seul ou à deux sous la couette rêveurs d’un instant à la saveur de l’infinie. C’est ainsi que Mac Miller nous accueille dans son monde, peint aux couleurs lumineuses et aux notes jazzy, dévoilant toute sa sensibilité. L’amour, placé au coeur de son art, coule tout au long de « The Divine Feminine ». Serait-ce l’amour trouvé auprès de sa dulcinée Ariana Grande qui aura permis au garçon d’explorer de manière orgasmique sa sensibilité ? – Welcome to the World of Mac Miller!

Le deuxième morceau « Dang ! » en featuring avec Anderson Paak sonne comme une évidence. Sur un air soul/jazz/house, le morceau nous ramène à des souvenirs ensoleillés nous tirant de sous la couette de la meilleure façon qu’y soit : prêts à enfiler un maillot de bain pour un petit plongeon dans la piscine avant de siroter une piña colada. On poursuit l’écoute sur des instrumentations lourdes accompagnées de chaleureuses trompettes avec « Stay »puis on replonge dans les draps avec « Skin » beaucoup plus déchiré par les sentiments. Source inépuisable d’inspiration, l’amour sous toutes ses facettes est exploré et magnifié sur les dix pistes de l’album qui contient pas moins de 7 collaborations. On aurait tendance à penser « c’est trop ! » mais il n’en est rien tant les collaborations sont extraordinairement judicieuses et laissent naturellement Mac Miller Maître à bord. On retrouve : Ty Dolla Sing sur « Cinderella », un superbe morceau de 8 min qui comme son titre l’indique nous parle d’une rencontre avec une charmante princesse. Njomza sur le titre « Planet God Damn » aux sonorités neo soul (coup de cœur). CeeLo Green sur le morceau « We », est une déclaration d’amour feutrée à la douceur céleste qui nous laisse sans dessus-dessous, la tête dans les nuages et le cœur serré (gros coup de cœur). Mais également Ariana Grande sur « My Favorite Part » qui sans être un des meilleurs morceaux de l’album reste un très très bon Boum Bap Feel Good. Et c’est à cet instant que l’on arrive sur dernier morceau de l’album. Et quel morceau ! « God Is Fair, Sexy Nasty » réunit Mac Miller et Kendrick Lamar quatre ans après leur première collaboration sur le titre « Fight The Feeling » – une petite tuerie tirée de la mixtape « Macadelic » de Miller. Le résultat est juste énorme et leur donne une fois de plus raison d’unir leurs forces musicales. Aérien et relaxant, plus chanté que rappé, c’est la parfaite combinaison entre Hip-Hop et Jazz. En dernière partie de la chanson et pour conclure l’album, notre jeune prodige invite sa grand-mère pour un pur moment d’émotion durant lequel elle nous parle de la relation avec feu son mari, nous donnant sa vision de l’amour, le vrai, et là… On ne parle plus d’un coup de cœur, mais d’un coup de foudre !

Aussi bien au sens spirituel que charnel « The Divine Feminine » c’est 10 morceaux de pur bonheur où la qualité est privilégiée à la quantité. Un album cohérent, débordant de sincérité et de grâce, qui nous fait nous envoler vers les nuages et au-delà jusqu’à presque toucher du bout des doigts les portes du paradis.

Un album romantique qu’on aime un peu, beaucoup, à la folie, passionnément…

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