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Paléo 2025 démarre en fanfare entre hip-hop solaire et communion festive
Dark Light

Paléo 2025 démarre en fanfare entre hip-hop solaire et communion festive

Sous un soleil de carte postale et devant une plaine de l’Asse déjà bondée, la 48ᵉ édition du Paléo Festival a lancé mardi une première soirée aussi éclectique qu’électrisante.

Entre effluves d’épices maghrébines dans le nouveau Village du Monde, rafales de riffs rock et breaks hip-hop en pagaille, le public a retrouvé cet esprit de grande kermesse fédératrice qui fait la renommée du plus grand open air de Suisse.

Dès 16 h, un flot de festivaliers bigarrés s’est engouffré dans les allées encore poussiéreuses, casque anti-chaleur vissé sur la tête. Le Village du Monde, consacré cette année au Maghreb, a très vite embaumé les abords du Dôme de parfums de mets de la région et de menthe fraîche, pendant qu’Asmâa Hamzaoui & Bnat Timbouktou faisaient résonner le guembri devant une foule déjà convaincue.

 

Luvanga : l’afrofuturisme made in Romandie

À 17 h 30 pétantes, la scène Belleville a tremblé sous les basses d’Luvanga. Le producteur genevo-congolais, masque fétiche sur le visage et claviers futuristes au bout des doigts, a distillé son cocktail amapiano-seben avec une aisance déconcertante. Tirés de son EP Seben of Luv, les titres « Mbongwana » ou « Kin Vibes » ont déclenché d’incontrôlables ondulations dans la fosse, preuve que la nouvelle génération romande a de solides arguments rythmiques. Une belle revanche pour l’artiste, qui confiait encore à la RTS voir dans Paléo « une vitrine impossible à refuser » pour la scène afro suisse.

© Lucie Gertsch – Paléo 2025

Saïan Supa Celebration et Macklemore : deux shows, deux époques, une même énergie

Programmé à 19 h 45 sur Véga, Saïan Supa Celebration a réveillé la fibre nostalgique d’un public qui entonnait encore « Angela » bien avant que les quatre MC ne grimpent sur scène. Zouk, beat-box et joutes verbales : la formation a livré un condensé d’old-school jubilatoire.

À 21 h, la Grande Scène s’est transformée en chaudron quand Macklemore a déboulé sur « Fighter ». L’Américain, vêtu de son mythique manteau léopard, a enchaîné hymnes feel-good (Thrift Shop, Downtown) et moments militants, brandissant un drapeau palestinien avant de lancer « Hind’s Hall ». Le battle de danse improvisé sur « Dance Off », puis le final « Can’t Hold Us » ont littéralement fait bondir la plaine au point de devenir peut-être l’une des meilleures prestations depuis de nombreuses années.

© Nicolas Patault – Paléo 2025

Ce qu’il ne fallait pas louper (et ce qui s’annonce)

Outre ces temps forts, la soirée aura été ponctuée d’un set furieusement post-punk des Lambrini Girls, des riffs vintage de Simple Minds et d’un premier bain de foule pour le public du Club Tent, porté par la pop hispanisante de Moictani. La météo idéale et l’organisation toujours millimétrée – contrôle cashless fluide, bénévoles souriants, navettes régulières – ont complété la recette d’un opening day quasi parfait.

Entre découvertes locales, retours mythiques et têtes d’affiche internationales, ce Jour 1 a confirmé que Paléo restait un incroyable baromètre des passions musicales du moment. Si la pluie menace dès mercredi, l’édition 2025 semble déjà lancée sur des rails dorés. Reste à savoir si Will Smith, David Guetta ou encore Queens of the Stone Age feront aussi bien que Luvanga, les Saïan et ce diable de Macklemore. Une chose est sûre : sur la plaine de l’Asse, l’été est officiellement déclaré ouvert.

 

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