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Une nouvelle technologie révolutionnant la 3D

Une nouvelle technologie révolutionnant la 3D

Creal, une start-up fondée sur le campus de l’EPFL, développe un produit qui suscite déjà un énorme intérêt. Grâce à une technologie de champ lumineux, Creal travaille sur une vision 3D beaucoup plus qualitative que ses concurrents tout en évitant les effets indésirables tels que la nausée.

 

Une technologie unique

Alors que les autres technologies immersives utilisent des systèmes de superposition afin de donner un aspect tridimensionnel à des objets ou des décors, Creal opte pour un concept totalement différent et révolutionnaire : la technologie des champs lumineux. « Ce procédé projette des images avec une réelle profondeur optique. L’utilisateur peut modifier la mise au point entre les objets virtuels situés à des distances différentes en utilisant ses yeux » explique Tomas Sluka, cofondateur et CEO de la start-up puis d’ajouter « En fait, cette forme de vision s’apparente énormément à celle que nous avons en réalité : l’objet que l’on regarde est très net alors que tout ce qui l’entoure entre dans notre vision périphérique et devient flou ».

 

© Creal
Le moyen d’éviter des maux désagréables

« Notre technologie est unique et a de nombreux avantages. Elle permet par exemple d’éviter les sensations de nausées ressenties lors de l’utilisation de technologies immersives actuelles, mais aussi de diminuer considérablement la fatigue oculaire grâce à un regard naturel auquel nous sommes habitués et une qualité nettement meilleure sur le point de focus » souligne Tomas Sluka. Cette innovation permet aussi de fusionner des objets virtuels de façon transparente avec le monde réel. Ses caractéristiques principales sont une résolution en profondeur continue possible grâce à un champ lumineux réel, une haute résolution spatiale sans pixellisation et un champ de vision mobile.

 

Une idée née à temps

« Quand les technologies immersives ont fait leur apparition sur le marché il y a 5 ou 6 ans, j’étais très enthousiaste. Cependant, j’ai vite déchanté lorsque j’ai remarqué que cela ne me convenait pas du tout. Je sais aujourd’hui que c’est parce que je fais partie des 15% de la population qui sont très sensibles aux mauvais focus, nous ressentons une sorte de pression dans les yeux lorsqu’on utilise les technologies immersives actuelles » explique Tomas Sluka avant de souligner « Mais, ce n’est pas désagréable que pour nous, car en général les gens ne se sentent pas bien après 20 minutes d’utilisation et même si ce n’est pas le cas, il est prouvé que c’est mauvais pour la vision » explique-t-il.

 

© Mirjam Kluka

 

Ingénieur diplômé en mécatronique et physique appliquée, Tomas Sluka a donc commencé à travailler sur ce projet chez lui, lors de son temps libre. « Ensuite l’environnement entrepreneurial de l’EPFL aidant, la startup Creal est née. Nous avons l’avantage d’avoir commencé à travailler sur ce projet en 2016 car peu de personnes étaient conscientes de ce problème qui est devenu majeur dans le milieu aujourd’hui » précise-t-il.

 

Un futur prometteur

« Le but actuel de nos équipes est de rendre ce dispositif le plus petit possible afin de l’intégrer à des lunettes intelligentes et confortables » anticipe le cofondateur. Pour l’instant, nous travaillons sur plusieurs prototypes plus ou moins avancés du produit dont le plus petit a la taille de lunettes de réalité virtuelle. L’objectif de Creal est de réduire cela à des lunettes de réalité augmentée transparente d’ici 2021 et enfin, à des lunettes intelligentes d’ici 2023. Bien qu’encore en phase de recherche et non pas de commercialisation, Creal connaît déjà un fort succès et a remporté plusieurs prix, notamment la 9e place du top 100 du Swiss Startup Award 2020.  « Cependant, notre plus bel accomplissement jusqu’à aujourd’hui est notre équipe constituée de 17 personnes aux connaissances très spécifiques. Je dis toujours qu’ensemble, nous pourrions créer n’importe quel dispositif. Il nous reste donc plus qu’à prendre les bonnes décisions » sourit Tomas Sluka.

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