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Faire un tour d’Europe le jour de Noël, c’est possible !

Faire un tour d’Europe le jour de Noël, c’est possible !

Ahhhh le repas de Noël ! Plus que quelques heures avant de vous retrouver assis à la table de Belle-Maman, entre la gouaille de Tonton Jean-Luc, les postillons de Cousin Pascal et les blagues de plus ou moins bon goût de Tante Jeannine. Et tout ça pendant, au moins, cinq heures de temps !! Parce que oui, Noël, à la base, c’est la famille, les cadeaux et la fête religieuse.

Mais le 25 décembre c’est surtout une sorte d’interminable orgie gastronomique ; on mange, on re-mange et on re-re-mange encore ! Alors quitte à exploser par excès culinaire, autant rendre les choses palpitantes. Pourquoi ne pas en profiter pour faire un tour d’Europe, bien calé au fond de sa chaise, entre Tonton Jean-Luc et Tante Jeannine ? Dans le meilleur des cas vous vous régalerez… et dans le pire des cas vous vous échapperez quelques instants, en pensée !

 

Apéro, entrée, plat, dessert et bons vins !

Puisque Noël autorise tous les excès, on ne va pas se priver ici. Pourquoi se contenter d’un bien trop classique repas en 3 plats ? Commençons, dans le vif du sujet, par l’apéro !

 

Au nord du continent pour débuter

Alors que toute la famille n’est pas encore arrivée mais que les nappes sont déjà dépliées, les couverts installés et que le petit Théo fait un bruit d’enfer avec son nouveau camion de pompier reçu le matin même, il est grand temps de servir quelques gourmandises. Des huîtres ! En voilà un classique. Oui, mais las des praires d’Arcachon on vous surprend avec un peu d’exotisme. Direction le Connemara, en Irlande. C’est là qu’est cultivée l’huître la plus goûtue d’Europe, entre tourbières, estuaires et vagues de l’Atlantique nord. Pour rehausser sa chair tendre et iodée, une bonne « Guinness », pour changer du « Muscadet ».

Puisque Tonton Jean-Luc ne recule devant rien, il a également cédé à la tentation danoise, finlandaise ou hollandaise en apportant de bons gros harengs de la Baltique ou de la Mer du Nord. Frais, fumé, en sauce ou au gros sel, à coup sûr, ça surprend. Merci Jean-Luc, fallait pas !

 

A taaaaable !

Les bourriches d’huîtres et les harengs terminés, il faut maintenant faire honneur à la décoration de table de Belle-Maman. Un si beau chemin de table brodé à la main, ce serait dommage de s’en priver, non ?!

Pour l’entrée, restons dans le classique : un foie gras français, du sud-ouest, bien rosé et bien ferme. Si le cœur vous en dit, vous pouvez même le faire maison, c’est assez simple. Mais attention aux nerfs, il n’y a rien de plus désagréable que de sentir craquer le foie gras sous la dent… et Tonton Jean-Luc ne le pardonnerait pas !

Pour accompagner le foie gras, on se tourne habituellement vers un « Sauternes », un « Monbazillac » ou pourquoi pas un « vin jaune » du Jura. Mais vous méritez bien mieux que cela ! Belle-maman a donc fait un petit tour en Hongrie pour épater toute sa tablée. Le plat pays de l’Est est sans doute la troisième meilleure contrée vinicole d’Europe, après la France et l’Italie. Ses vins moelleux, issus de la région de Tokaj, dans le nord du pays, sont mondialement réputés. Ils sont, en plus, faciles à acheter pour les sommeliers novices puisque leur moelleux est classé de 1 à 8 « puttonyos » – 5 à 6 suffiront largement pour cette fois !

 

Vous aimez la dinde ?

Peu importe l’endroit où vous souhaitez vous échapper pour passer Noël, un élément vous rattrapera presque partout en Europe : la dinde ! Nature, grillée, rôtie, fourrée, aux marrons, aux amandes, etc. on la retrouve sur toutes les tables européennes ou presque. Vous n’y échapperez donc pas cette année !

Sauf si vous partez en Pologne, en Lituanie, en Bulgarie ou en Lettonie. Là-bas, la tradition veut que le 25 décembre, 7, 9 ou 12 plats différents soient servis. 7, comme le nombre de jour de la semaine, 9 comme le nombre de mois de grossesse. Et 12, comme le nombre de mois de l’année. Vous l’avez compris, on a ici affaire à une ancestrale tradition mêlant religion, croyances populaires et vœux pour l’année qui arrive. Comme toute tradition ancestrale, pas sûr qu’elle soit encore généralisée dans les familles modernes en 2016 !

Pour échapper à la dinde vous pouvez aussi prendre la direction du Nord, en Norvège. Dans ce pays maritime, c’est bien sûr le poisson qui domine. Vous pouvez donc vous essayer au « lutefisk », littéralement « le poisson à la lessive ». Alors, évidemment, dit comme ça, la dinde ne parait plus si terrible ! Le « lutefisk » est un repas de fête. Prenez une morue séchée, trempez-là dans l’eau puis dans une sorte de « lessive » à la soude caustique pour attendrir la chair. A la fin, vous obtenez une préparation proche de la gelée, servie avec une purée de pois cassés, de pommes de terre et de lardons. Le « lutefisk » se sert idéalement avec un shot d’Akevitt, la liqueur de pomme de terre norvégienne … histoire d’oublier ce que vous venez de manger sans doute !

 

Desserts et sucreries en tout genre

La fin du repas approche. C’est à ce moment-là, après quelques shots d’Akevitt en trop, que vous commencez à dire ses 4 vérités à Tonton Jean-Luc. Mais avant de pourrir l’ambiance de Noël, évadez-vous en Croatie quelques instants ! Belle-maman apporte des « fritule ». C’est LA spécialité croate pour la fin du repas de Noël. Des petits beignets trempés dans l’huile bien chaude. On en trouve aux raisins secs, à la canneberge, au chocolat … bref, pour tous les goûts. Moelleux, dorés, sucrés à souhait, ils sont en plus très faciles à réaliser à la maison, à condition d’avoir un peu de patience si vous voulez nourrir une si grande tablée !

Pour les plus voyageurs, un saut en Angleterre vous permettra de ramener une « chocolate bomb », un pudding de Noël à l’anglaise mais 100% chocolaté. Exit les fruits secs, l’alcool et les bizarreries du pudding, la « chocolate bomb » est une valeur sûre. Elle devient même exquise une fois accompagnée de ce vin de dessert vénitien – disponible à la Coop –  mélangeant des cépages « rondinella », « molinara » et « corvina ». Un régal !


Vous avez encore faim ?

Ca y est, le calvaire est terminé ! Tonton Jean-Luc boude après vos remarques et est parti faire une sieste sur le canapé. La playlist de Noël de Belle-maman tourne en boucle sur le « Let it Snow » de Dean Martin. Vous êtes tranquilles, suffisamment repus. C’est à ce moment-là que le petit Théo vous apporte une belle boite en fer rouge. A l’intérieur, des dizaines, des centaines, des milliers de petits gâteaux. Vous croyez mourir, vous vous retenez de régurgiter la trop récente dinde, vous souriez … et vous vous servez !

Théo est parti en Belgique, en Espagne, en Ecosse et en Estonie pour vous ramener toutes ces friandises. Des « cougnolles » belges, du « turron » espagnol, des « mince pies » écossaises et même des « pipparkogid » estoniens. Cette fois vous faites une indigestion de cannelle, de miel, de chocolat, d’épices et de gingembre, vous vous noyez dans le « Champagne » français, dans le « Prosecco » italien et dans le « schaumwein » allemand … et vous sombrez !

JOYEUX NOËL !

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