Humour et surprises aux Golden Globes 2014

Pour cette 71^ème cérémonie des Golden Globes, récompensant les meilleurs films et séries de 2013, la bonne humeur ainsi qu’une ambiance décontractée étaient au rendez-vous. Lors du passage obligé sur le célèbre tapis rouge, face aux flashs impétueux des photographes, les stars se sont succédées avec de somptueuses et magistrales robes avant de rejoindre la salle de cérémonie. Cette année encore, la télévision américaine proposait une halte devant la GlamCam 360, caméra permettant d’apprécier les tenues des stars dans leur ensemble à 360 degrés. Cate Blanchett en Armani, Emma Watson en robe-pantalon de chez Chanel, Amy Adams en Valentino ou encore Matthew McConaughey, tous se sont prêtés au jeu de la caméra tournante.

Quand Jennifer Lawrence photobombe Taylor Swift !

On sait que Jennifer Lawrence a beaucoup d’humour. L’actrice la plus bankable de 2013 le prouve à nouveau sur le tapis rouge. Après avoir photobombé Sarah Jessica Parker au gala du Metropolitan Museum l’an dernier, elle récidive et s’attaque cette fois-ci à Taylor Swift. Alors que celle-ci est interrogée sur une petite scène par le présentateur Ryan Seacrest, la jeune actrice de 23 ans laisse apparaître une vilaine grimace ainsi qu’un regard noir, en menaçant de faire tomber la chanteuse de scène.

Lors de la cérémonie, les deux présentatrices, Amy Poehler et Tina Fey, fidèles à leur réputation dynamique et un peu satirique, détendent également l’atmosphère. « Nous sommes ravies de co-présenter cette cérémonie pour la seconde fois. C’est aussi ça Hollywood : si quelque chose marche plus ou moins, ils continueront de le faire jusqu’à ce que tout le monde déteste ». Avec un discours hilarant, celles qui n’ont pas fait l’unanimité lors de la précédente édition, ouvrent les festivités avec quelques anecdotes sur les convives présents. Meryl Streep à propos de son âge, Martin Scorcese et ses lunettes beaucoup trop grandes, mais aussi Georges Clooney, qui préfère disparaître dans l’espace plutôt que de passer une minute de plus avec une femme de son âge, personne n’est épargné.

12 Years a Slave et Gravity éclipsés, Lawrence et DiCaprio triomphent

Si la cérémonie confirme les performances qui ont crevé l’écran durant l’année, de nombreuses surprises ont surgi. Déception pour 12 Years a Slave (ndlr: film du mois de Janvier sur CinéBox), réquisitoire contre l’esclavage mis en scène par le magistral Steve McQueen, qui avec sept nominations repart avec une seule récompense, celle du Golden Globe du meilleur film dramatique. En revanche, American Bluff (ndlr: le film sortira sous le doux nom de American Hustle en Suisse), le thriller loufoque de David O. Russel remporte le carton plein, imposé comme le grand vainqueur de la soirée, raflant trois récompenses ; celle du meilleur film musical ou comédie, de la meilleure actrice dans un film musical pour la radieuse Amy Adams, et enfin celle de la meilleure actrice dans un second rôle. En effet, les choses se portent plutôt bien pour la pétillante Jennifer Lawrence, qui remporte cette distinction après son sacre en 2013, pour son rôle principal dans la comédie Happiness Therapy. Soulagement pour Leonardo DiCaprio, avide de pouvoir, sexe et drogue dans Le loup of Wall Street de Martin Scorsese, qui remporte le prix du meilleur acteur pour un film musical/comédie, après avoir été boudé l’an dernier avec son rôle dans Django Unchained.

Le film Dallas Buyers Club, qui retrace un drame dans les 80, mêlant un combat contre le sida et l’industrie pharmaceutique, voit couronner deux de ses acteurs : Matthew McConaughey pour le meilleur acteur dans un drame ainsi que Jared Leto, absent depuis quatre ans des grands écrans, avec le prix du meilleur acteur dans un second rôle. Inévitablement, le prix de la meilleure actrice revient à Cate Blanchett pour son rôle dans Blue Jasmin.

La Vie d’Adèle, Palme d’Or d’Abdellatif Kechiche, ne convainc pas, devancé par La Grande Bellezza, qui remporte le prix pour le meilleur film étranger. Enfin, Afonso Cuaron repart avec le prix du meilleur réalisateur pour Gravity, avec comme actrice principale la belle Sandra Bullock. Le prix d’honneur, décerné chaque année, a été attribué à Woody Allen pour l’ensemble de sa carrière.

Surprise du côté du palmarès des séries : ce qu’il faut retenir

Après deux Emmy Award reçus fin septembre et des adieux émouvants après un succès triomphant, la série Breaking Bad remporte deux trophées, celui de la meilleure série dramatique et du meilleur acteur dans une série dramatique pour Bryan Cranston.

A l’inverse, grosse déception pour la série Girls, récompensée à deux reprises l’an dernier, (meilleure série comique et meilleure actrice avec Lena Dunham), qui repart bredouille et perd son titre, laissant ainsi, la toute nouvelle et surprenante série Brooklyn Nine-Nine, lancée en septembre 2013, remporter la récompense de la meilleure série comique ou musicale ainsi que celle du meilleur acteur dans une série comique pour Andy Samberg. Enfin, pour la meilleure actrice dans une série dramatique, c’est Robin Wright qui repart victorieuse pour son rôle dans House of Cards. Ce sera la seule récompense pour cette série qui était nommée dans quatre catégories.

Dans une ambiance encore plus décontractée, les lauréats ainsi que les invités se sont retrouvés dans différentes after-parties, orchestrées par Warner et Instyle Magazine ou par The Weinstein Company et Netflix à Beverly Hills. Les événements de la soirée ont vivement été relayés par les stars sur les divers réseaux sociaux. Ainsi se termine cette soirée chargée de surprises et d’émotions qui laisse d’ores et déjà entrevoir une grande cérémonie des Oscars, le 2 mars prochain.