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Rencontre avec Nadia Plata, organisatrice du Climate Show
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Rencontre avec Nadia Plata, organisatrice du Climate Show

Du 6 au 8 avril 2018 se tiendra le Climate Show, premier salon mondial du climat à Genève-Palexpo.

Cet évènement sera dédié aux technologies et solutions industrielles innovantes dans le domaine de la protection du climat et la réduction des émissions de carbone. Pour Nadia Plata, organisatrice de cette manifestation, l’objectif est d’accélérer la vente de solutions durables.

 

Socialize Magazine | Pouvez-vous nous décrire le Salon du Climat ?
Nadia Plata | Avec le Salon du Climat, nous souhaitons réunir des solutions durables afin qu’elles soient accessibles. Durant trois jours, nous voulons ainsi présenter des outils développés en Suisse ou ailleurs. Il faut savoir que la Suisse est souvent classée en haut des rankings de l’innovation, mais le pays souffre d’un manque au niveau des ventes. Le Salon du Climat doit donner une accélération de la vente dans le domaine durable.

 

Comment vous est venu l’idée de créer ce salon ?
En tant que chimiste, je travaille étroitement dans le domaine de l’environnement. Depuis une vingtaine d’années, je m’intéresse aux développements de solutions durables. Or, les sociétés et les inventeurs sont très disséminés. Ainsi, au lieu d’aller chercher les innovations, pourquoi ne pas les rassembler en un seul lieu ?

 

Concrètement, quel est l’objectif premier du Salon ?
Il s’agit de donner de la visibilité à toutes les innovations et de les rassembler dans un seul lieu sur le modèle d’un centre commercial. Au nom de l’écologie, il est nécessaire de trouver un lieu symbolique aux innovations, de leur donner de la visibilité et leur chance d’être éprouvées. C’est pourquoi, en parallèle à la présentation des exposants, nous avons créé le Climate Show Market. Sous cette bannière, les petites entreprises bénéficient d’un accès direct avec des investisseurs, des revendeurs ou des clients. Il est nécessaire d’offrir un espace afin de concurrencer les solutions traditionnelles. Pour accélérer le changement, il faut se donner les moyens de le faire.

 

Est-ce davantage de sensibiliser le grand public à la question du climat ou de montrer aux industriels les alternatives eco-friendly ?
De manière générale, le public a pris conscience du bouleversement climatique. Nous sommes donc davantage dans la seconde optique. Il est nécessaire d’accélérer le changement en donnant des outils innovants et durables. A ce titre, le Salon du Climat existe pour se concrétiser. C’est pourquoi, nous ambitionnons d’attirer 3’000 visiteurs quotidiennement.

 

La particularité du salon repose dans la sélection des exposants. Sur quelle base choisissez-vous les sociétés ?
Nous avons refusé des candidats sur la base de leurs solutions. En effet, nous souhaitons présenter des innovations susceptibles d’intéresser les visiteurs, facilement commercialisables et avec un impact direct sur l’environnement. Nous ne menons pas de mesures sur l’empreinte carbone car le procédé est complexe. Nous nous focalisons uniquement sur le produit et ses bienfaits. Notre objectif s’inscrit dans une logique d’accélération de l’utilisation des solutions durables.

 

Pouvez-vous nous présenter brièvement quelques exposants et leurs solutions qui seront présentées durant le salon ?
Tous les projets méritent d’être présentés tant ils sont importants à mes yeux. Je pense notamment au système de Joulia, permettant de récupérer l’énergie perdue lors des douches chaudes. Les questions liées à la finance durable seront également évoquées lors du Salon du Climat.

 

« Le Salon du Climat tient à accélérer la commercialisation de solutions durables »

 

A terme, voulez-vous faire de Genève, la capitale des solutions écologiques ?
Ce serait un rêve de voir Genève devenir une ville aux multiples innovations écologiques. Au sein du salon, nous voulons mener des actions internationales. C’est pourquoi nous avons démarré l’évènement Catwalk. Cette compétition internationale offre la chance à une cinquantaine de start-up, d’indépendants et de sociétés de présenter leur invention dans le domaine écologique. A cette occasion, des investisseurs et des journalistes du monde entier pourront évaluer et relayer les informations glanées lors de cet évènement. Ainsi, Genève deviendra un lieu de rencontres, mais aussi un espace de formation.

 

Dans quel but ?
Nous prodiguons des séances de formation notamment dans l’analyse des données issues des satellites. Ces dernières peuvent être bénéfiques aux agriculteurs. Imaginez : les satellites sont capables d’analyser les différents strates d’un terrain. Ainsi, les agriculteurs bénéficieraient directement d’informations pertinentes sur l’état de leurs terrains.

 

Comment la Suisse peut-elle, via le Salon du Climat, devenir un pionnier au niveau écologique ?
Les cantons et la Confédération ont investi dans la durabilité. Le gouvernement dispose d’une force de frappe impressionnante en s’appuyant sur l’innovation ainsi que les universités et les hautes écoles. Le manque se concentre sur le faible impact des sociétés sur le marché. Il est nécessaire de vendre davantage et d’accélérer le changement au niveau commercial. C’est pourquoi nous travaillons avec la structure Switzerland Global Enterprise (S-GE), dont la mission est d’accompagner les entreprises sur de nouveaux marchés.

 

Le dimanche sera une journée particulièrement dédiée aux familles, quel programme leur réservez-vous ?
Nous avons mis en place des activités différentes comme un atelier destiné aux enfants. Animé par la réalisatrice Flore Dussey et la photographe Laurence Piaget Dubuis, cet atelier analyse le film « Pendant que je grandis, vous rétrécissez » sur le recul des glaciers. La journée se poursuit avec une animation autour d’un cahier pédagogique. En outre, le Salon du Climat, en partenariat avec le Festival du Film Vert, présentera un documentaire sélectionné de l’édition 2018. En dernière partie, nous proposerons une allocution de Fernand Cuche et de Daniel Chambaz.

 

Qu’attendez-vous au terme du Salon du Climat ?
Un changement dans les actions. Nous ne pouvons plus continuer à vivre en surutilisant les ressources de la terre. Nous devons adopter de nouvelles mesures. Le changement doit être adopté par tout le monde et démarre en utilisant des solutions durables.

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