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Pictures of India, le projet qui rapproche l’Inde de la Suisse

Pictures of India, le projet qui rapproche l’Inde de la Suisse

Lausannoise de 39 ans, Joanie Waelti nous présente son projet humanitaire Pictures of India. Association à but non lucratif créée en 2009, elle a pour ambition d’aider des projets d’éducation en Inde, en particulier d’enfants défavorisés et de jeunes femmes en difficulté.

Dans cette interview, Joanie se confie sur son amour pour la culture indienne et ses motivations à mener à bien ce projet.

 

Joanie, peux-tu nous dire quelques mots sur toi et nous présenter ton projet ?

Je suis dans l’informatique depuis plus de 15 ans. Dans le cadre de mon emploi chez Philip Morris entre 2004 et 2007, j’ai travaillé avec des consultants indiens et l’envie m’est venue de les comprendre, aussi bien dans leur culture que dans leur manière de travailler. Etant très curieuse de nature, et pour assouvir cette envie, une fois la mission terminée, je suis partie en Inde. La population a été très accueillante et je suis tombée amoureuse de ce pays. Depuis, j’y retourne chaque année et en 2009, mon association « Pictures of India » a vu le jour.

 

Comment est né Pictures of India ?

L’idée est née en 2009 suite à une demande des cinémas Pathé Les Galeries à Lausanne, qui m’a sollicitée pour mettre en place une exposition de photos sur l’Inde : ce fut l’élément déclencheur de la création de l’association. Bien plus que des photos, je voulais que l’on comprenne le but de chacune d’elles. J’ai donc créé un site internet, récolté quelques dons, puis j’ai mis les photos en vente tout en proposant des conférences.

Suite à cette première expo, j’en ai réalisé d’autres, dans des restaurants indiens et une dans une école de tourisme à Lausanne qui a duré une année, et lors de laquelle j’ai aussi tenu une conférence à propos de mes divers voyages. Les photos se sont vendues et le bénéfice a été reversé entièrement en Inde. Je le fais par passion pour ce pays et pour aider ces enfants car ils vivent des situations qui me touchent à chaque fois que je me rends là-bas.

 

 

Par quoi as-tu particulièrement été charmée dans ce pays ?

J’ai été touchée par les récits des Indiens sur leur mode de vie et leur culture. Puis, j’ai pu élargir mon cercle de connaissances, échanger avec eux, découvrir des endroits magnifiques et déjà durant mon premier séjour, vivre durant deux semaines avec une famille à Bangalore. En immersion dans leur quotidien, je les accompagnais dans leur travail et même au temple. Cette expérience fut très enrichissante et remplie d’émotions. J’ai vite compris que cette culture m’apporterait beaucoup dès mon retour en Suisse. L’envie d’y retourner ne s’est d’ailleurs pas faite attendre. J’y retourne chaque année depuis. Les Indiens sont des personnes très ouvertes et chaleureuses qui m’ont montré des facettes différentes de leur pays.

 

Comment as-tu réussi à t’intégrer en Inde ?

L’accueil s’est toujours très bien déroulé. De mon côté, j’ai appris quelques phrases courantes de leur langue, qui m’ont permis de me débrouiller sur place. Je connais quelques mots, mais je peux encore difficilement tenir une conversation dans leur langue. J’ai un petit carnet et je note les mots et phrases en Hindi que mes amis Indiens m’expliquent. Je n’ai malheureusement encore jamais eu l’occasion de prendre des cours. Avec les jeunes, ils parlent anglais pour la plupart : il est donc plus facile d’entrer en contact. Avec les personnes âgées, c’est en effet un peu plus compliqué de dialoguer.

 

Quel est ton meilleur souvenir parmi tes voyages en Inde ?

Sans hésiter, mon meilleur souvenir restera la visite du Taj Mahal en 2007. Quelle émotion! D’une beauté spectaculaire, cet édifice si imposant vous fait frissonner. Je m’y suis rendue au moment où le soleil se couchait et cette image restera à vie dans ma mémoire.

 

 

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui souhaitent également lancer un projet humanitaire ?

Mener à bien de tels projets reste difficile en étant seul. A plusieurs, lorsque chacun s’investit, il est bien plus simple d’avancer. Mon conseil serait donc de bien s’entourer. Ensuite, vient l’importance de bien se renseigner et de savoir exactement où partira l’argent récolté.

 

Quels sont les projets à venir ?

J’aimerais retourner en Inde en janvier prochain pour ramener l’argent que j’aurai récolté grâce à la vente de mes calendriers. Sinon, dans l’immédiat, je n’ai pas de nouveaux projets en tête car je me concentre essentiellement sur la vente et la promotion du calendrier. Par contre, en ce qui concerne la photographie, j’ai été invitée à exposer mes photos prochainement en Valais.

 

Actualité

Afin de récolter quelques fonds pour son association, Joanie a lancé un calendrier auquel participent cinq photographes, dont le célèbre Yann Arthus-Bertrand.

 

Lorsqu’elle se rend en Inde, Joanie est impliquée dans les projets de 3 associations différentes, voici une description de chacun de ces projets.

  • Round Table India
    Organisation indienne qui finance des projets pour les plus pauvres. L’un d’entre eux concerne la construction d’écoles là où l’état ne peut pas en construire. En effet, certaines régions sont défavorisées à cause du manque de terrain, de ressources ou encore d’enfants présents sur place.
  • Foyer Juvi
    Ce foyer pour jeunes femmes est destiné aux femmes qui ont été bannies de leurs familles pour des raisons diverses. Ces jeunes filles vivent sans éducation, n’ont aucune idée de comment gérer l’argent, de comment se prendre en charge, etc. Elles y reçoivent donc une formation de couturière, y apprennent à lire et à écrire, à compter, à gérer un budget, etc. Les articles qu’elles créent sont revendus, leur permettant ainsi de vivre grâce à une partie de leurs ventes. Lorsque Joanie effectue des ventes en Suisse, elle ramène quelques uns de ces objets afin de les vendre également.
  • Orphelinat pour filles non adoptables LC Ladybird
    Depuis que l’Inde a signé les accords sur l’adoption, qui stipulent que l’on ne peut pas faire adopter des enfants qui n’ont pas de papiers – une situation courante dans les pays qui n’établissent pas systématiquement des actes de naissances – beaucoup d’enfants ne peuvent plus être adoptés légalement et se retrouvent à la rue ou dans des orphelinats s’ils ont de la chance. Cet orphelinat situé à Bangalore accueille une trentaine de filles sans papiers et finance leurs études.

  

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